Economie

L’immobilier croate inquiète

«Les étrangers s’attendent à des prix beaucoup moins élevés et sont souvent surpris lorsqu’ils apprennent que ce n’est pas ainsi», explique à l’AFP Jasminka Biliskov, responsable d’une agence immobilière de Zagreb. "Ils pensent pouvoir acheter une maison sur la côte pour 200.000 euros, mais une telle somme suffit seulement pour l’achat d’un appartement. Finalement, nombre d’entre eux décident d’abandonner", poursuit Mme Biliskov. Longue d’environ 1.800 kilomètres et parsemée de 1.264 îles et îlots, la côte croate de l’Adriatique est devenue attrayante pour des investisseurs étrangers souhaitant acheter un morceau de paradis, surtout depuis que l’industrie nationale du tourisme a rattrapé son niveau d’avant la guerre serbo-croate de 1991-1995. La plupart des clients qui se sont adressés à l’agence de Mme Biliskov sont de nationalités hongroise, allemande, britannique, irlandaise, suédoise et estonienne, dans l’ordre de leur intérêt sur le marché. Selon elle, les prix des villas à vendre frôlent les 4.000 euros pour le mètre carré, alors que ceux des appartements se situent autour de 1.600 euros.  Dans les trois premiers mois de 2006, les prix ont augmenté d’environ 3%, par rapport aux trois mois précédents. La tendance risque de se poursuivre en raison du début en octobre 2005 des négociations d’adhésion entre la Croatie et l’UE. Le marché de l’immobilier devrait être complètement libéralisé pour les citoyens européens en 2009 mais cette perspective préoccupe le gouvernement croate qui redoute une ruée d’acheteurs étrangers, principalement sur leurs îles. Pour les protéger, le Parlement croate a durci en mars une loi portant sur leur vente. Aux termes des modifications adoptées, l’Etat a désormais le privilège d’acheter des biens immobiliers et des terrains situés sur des îles, voire des îles entières, proposés à la vente par leur propriétaire privé. Mais Bruxelles a rappelé lundi la Croatie qu’elle "ne respectait pas les obligations" concernant la libre circulation du capital auxquelles elle est tenue par son accord de stabilisation et d’association avec l’UE.

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