Economie

L’informatique se recentre sur l’humain

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Microsoft a organisé, mardi à Rabat, une journée sur l’usage de l’informatique au service de la gouvernance. Intitulée «Microsoft e-gov summit», la rencontre a été voulue par ses organisateurs comme une réflexion interactive sur l’outil informatique et son impact sur la qualité et le temps de réponse des services de l’Etat aux sollicitations des citoyens. C’est également une opération de marketing au moyen de laquelle la firme internationale tente de relancer la demande marocaine. Classé au 107ème rang de l’ordre informatique mondial il y a seulement quelques années, aujourd’hui 56ème grâce au plan «Maroc Numeric», le Maroc constitue en effet un marché tentant pour les constructeurs de matériels et de logiciels informatiques. D’ici à 2020, sa population aura crû de 15 millions de nouveaux consommateurs. Samir Benmakhlouf, directeur général de Microsoft Maroc, a convenu de ces différents objectifs qui ont placé le développement de l’Homme au centre de l’aventure informatique. En permettant la conceptualisation la plus parlante, en élargissant les horizons de la connaissance, en instantanéisant la propagation de l’information, le numérique transforme le monde et nous en faisons partie. «Le Maroc de demain sera numérique !», a-t-il affirmé.  Ce qui a amené un représentant du ministère de l’industrie et du commerce à rappeler les objectifs du Plan Maroc Numeric mis en œuvre en 2009. Engagé dans la dernière ligne droite puisqu’il se termine l’année prochaine, ce plan a fait entrer l’outil informatique dans la vie d’un grand nombre de Marocains, en particulier des jeunes, a-t-il affirmé. Structuré suivant 18 objectifs et 53 mesures, il devrait coûter 5,2 millions de dirhams dont 2,2 pour la gouvernance. Celle-ci prend des formes aussi variées que les déclarations douanières et fiscales, les demandes d’information autour des questions de gestion publique, les introductions de procédures administratives et les prises de rendez-vous. Toutes choses, a conclu le fonctionnaire, qui confortent sinon la démocratie, du moins la gouvernance et l’adéquation des prestations publiques aux besoins des citoyens. Tout en convenant de cette induction, Mohamed Al Qaed, P-dg de l’agence e-gov de Bahreïn – 7ème pays dans l’ordre informatique mondial-, y a mis le préalable d’une agence et d’un centre de contrôles uniques. Afin de coordonner les différentes interventions et d’assurer la sécurité de l’information, a-t-il avancé. Prenant appui sur l’exemple des 50 applications que permet le téléphone portable dans son pays, il a estimé que l’informatique ne vaut que par l’usage qu’on en fait et que ce dernier dépend pour une large part de l’apprentissage dispensé à l’usager. Charbel Fakhoury, vice-président de Microsoft MEA, a considéré que les gouvernements étant la cheville ouvrière des sociétés organisées, le e-gov est appelé à prendre de plus en plus de place. Il a également estimé que la recherche en informatique doit d’autant plus plancher sur la question de la sécurisation des informations que l’avenir lui paraît se situer sur le segment menant de la base de données à l’usager. D’après lui, la puissance informatique des pays dépendra de plus en plus de la recherche et de la prospective visant non seulement la propagation du numérique, mais encore la confiance qu’il suscite.  Trois tables rondes ont été organisées au cours de cette rencontre. Elles ont traité du «capital humain», du «service e-gov centré sur le citoyen et l’entreprise» et de «la technologie au service de la régionalisation».

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