Economie

L’intégration de la Grande-Bretagne et la zone euro

La Grande-Bretagne adhérera ou n’adhérera pas à l’euro ? La question revient au-devant de l’actualité après les récentes déclarations du ministre britannique des Finances, Gordon Brown au journal le Sunday Times. Ce dernier aurait affirmé à la publication par l’intermédiaire de l’un de ses proches collaborateurs qui a requis l’anonymat que la Grande-Bretagne n’a pas intérêt à entrer dans la zone euro pendant l’actuelle législature, voire les années suivantes. « Cela créera beaucoup de problèmes au sein du gouvernement mais il pense catégoriquement que cela ne doit pas arriver», a-t-on ajouté de même source.
Cette position placerait Brown en porte-à-faux avec les membres du gouvernement, voire avec Blair, pressé par les militants de l’adhésion à l’euro de soumettre rapidement la question à referendum, estime le Times. Une décision de rester hors de l’euro pourrait, en effet, isoler la Grande-Bretagne, l’un des trois seuls pays de l’actuelle UE, avec la Suède et le Danemark, à ne pas en faire partie. Selon des sources citées par cette publication, le ministre des Finances est persuadé que les médiocres performances économiques des autres pays de l’Union européenne (UE) et leurs réticences à lancer des réformes économiques font de l’adhésion à l’euro une mauvaise affaire pour la Grande-Bretagne.
M. Brown serait également inquiet de l’état de l’opinion publique et des marchés au sujet de l’euro. Le ministre britannique s’est par la suite rétracté en indiquant qu’il n’était « pas correct » de dire, comme l’écrit le Sunday Times, qu’il avait déjà décidé que la Grande-Bretagne n’avait pas intérêt à entrer dans la zone euro pendant l’actuelle législature. A noter que 18 études ont été faites sur les effets que l’adhésion de la Grande-Bretagne à l’euro aurait sur son économie, mais «leur évaluation n’a pas encore commencé», a-t-il dit. L’évaluation prendra en compte tous les effets que l’euro pourrait avoir sur l’économie britannique, notamment les marchés des capitaux, l’immobilier, la flexibilité des économies britannique et européennes. Officiellement, le Premier ministre Tony Blair se déclare favorable à l’entrée dans la zone euro, à condition que cinq tests de convergence définis en octobre 1997 soient positifs.

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