Le secteur a été pointé du doigt après l’apparition de clusters dans la province de Kénitra
Les quelque 700 cas positifs recensés dans des unités de conditionnement de fraises dans la province de Kénitra ont jeté un pavé dans la mare. Dans un communiqué parvenu à Aujourd’hui Le Maroc, la Fédération interprofessionnelle marocaine des fruits rouges condamne fermement la désinformation de l’opinion publique et le ciblage du secteur des fruits rouges au lieu d’opter pour la solidarité et l’unification du front national dans cette situation difficile. Avec pour objectif le développement et la promotion de la filière des fruits rouges, la Fédération indique poursuivre son implication active dans la campagne nationale de lutte contre la pandémie Covid-19.
Elle rappelle que le secteur des fruits rouges se caractérise par sa grande capacité concurrentielle due au haut niveau d’organisation des producteurs et des conditionneurs et de leur respect des normes internationales relatives à la sécurité sanitaire et au respect des normes sociales et réglementaires.
Chiffres à l’appui, la Fédération souligne que ce secteur est pourvoyeur de 17 millions de jours ouvrables au cours de cette année. Il rapporte à l’Etat plus de 5 milliards de dirhams de devises et fournit 100.000 emplois directs et 250.000 emplois indirects.
Jusqu’à la fin du mois de mai de cette année, ce secteur a réussi à exporter 20.363 tonnes de fraises fraîches, 37.748 tonnes de framboises, 33.355 tonnes de myrtilles et 59.225 tonnes de fraises surgelées. Par ailleurs, la Fédération précise qu’elle respecte scrupuleusement la discipline et l’alignement des unités industrielles et des unités de production dans l’application des normes de sécurité sanitaire représentées notamment par le respect de la distance de sécurité et espacement social, la mise en place de barrières protectrices entre les travailleuses, la réduction du nombre de passagers de plus de 50%, la stérilisation des transports, la fourniture de plus de 700.000 masques, et la formation de comités sur le terrain pour sensibiliser et encadrer les travailleuses.
Et de conclure que «malgré tous ces efforts, le comportement des individus et des groupes en dehors des heures de travail demeure incontrôlable. Mais la Fédération continuera sa mobilisation et poursuivra ses efforts pour protéger toutes les personnes et tous les intervenants dans le secteur».