L’Office des changes vient de publier le procès verbal concernant sa réunion avec les changeurs manuels tenue en janvier dernier. À ce titre, les doléances rencontrées par les bureaux de change y ont été mis à jour. Ainsi, Khalid Haddaoui de l’Association professionnelle des bureaux de changes du Maroc (APBCM) a relevé huit doléances auxquelles Hassan Boulaknadel, directeur général de l’Office des changes, a répondu consciencieusement. Il s’agissait en premier de l’utilisation qualifiée de restreinte du logiciel agréée par les changeurs manuels. En effet, ces derniers n’ont pas la possibilité d’annuler une opération ou d’enregistrer les erreurs. Selon M. Boulaknadel, cette restriction vise à limiter les dépassements et les cas de fraude. Il a donc appelé les changeurs manuels à rédiger des rapports quotidiens de toutes les erreurs enregistrées dans la journée. La deuxième doléance a concerné la vente des devises aux banques qui doit se faire avant midi mais sur laquelle le système n’affiche aucune information avant 16h00, ce qui handicape l’enregistrement des transactions chez le changeur. Aussi, l’Office a promis une révision du logiciel pour palier à cette lacune. Il a également répondu favorablement à la nécessité d’intégrer sur le logiciel, dans la fiche client des bureaux de changes, une case pour le numéro de la CIN des clients. La 4ème doléance a concerné le volet formation. À ce niveau, M. Boulaknadel a confirmé la ferme volonté de l’Office à mettre en œuvre un programme de formation en faveur des changeurs manuels en coordination avec les associations professionnelles concernées. Ensuite, il s’agissait de la note éditée par l’Office des changes au sujet du niveau d’instruction des opérateurs qui doit être supérieur à un BAC+3, et dont les délais d’entrée en vigueur sont trop courts. Mais M. Boulaknadel a rassuré les changeurs manuels sur la non rétroactivité de la note. Aussi, il a promis de ne ménager aucun effort s’agissant de l’application de taux de change préférentiel par les banques qui raflent ainsi de grandes parts de marché aux bureaux de change. Ainsi, l’Office des changes veut aller vers l’élaboration d’un accord entre les opérateurs de changes, banques et bureaux. La septième demande a concerné la volonté des changeurs manuels de délivrer des cartes d’accréditation internationales à leurs clients. Cette demande s’est également soldée par une promesse de l’Office d’étudier la question, au même titre que la dernière qui concernait l’impôt sur les opérations de change qui devrait être éclairci.