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Logistique : Le Maroc, une niche pour les investisseurs allemands

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Acteur de plus en plus important dans le nearshoring

Le secteur du transport et logistique au Maroc est un terrain plein d’opportunités d’investissement pour les entreprises allemandes. Sa proximité avec l’Europe et son positionnement sur le continent africain font du pays un acteur majeur des échanges économiques entre les deux continents. Une place qui devrait se renforcer davantage dans les années à venir le prédestinant d’emblée à devenir une plaque tournante du commerce international.

Un hub logistique incontournable
Le Maroc devrait devenir progressive­ment un hub stratégique pour le développement des affaires euro-africaines. «Ainsi, dans une perspective de recherche d’alternatives pour l’approvisionnement et la production, le Maroc pourrait revêtir le rôle d’un acteur capital en ce qui concerne le nearshoring», peut-on lire dans le dernier numéro du magazine bilatéral de la Chambre allemande de commerce et d’industrie au Maroc. Cette édition consacrée entièrement au transport et logistique dresse un état des lieux sur l’évolution de ce secteur stratégique au Maroc et met en exergue les opportunités business qu’il offre pour les investisseurs allemands dans un contexte post-pandémique prévoyant de ce fait l’élargissement des chaînes d’approvisionnement entre l’Allemagne et le Maroc dans l’avenir proche.

En termes de chiffres, le transport et la logistique représentent plus de 10% de la performance économique du Maroc. Les deux activités emploient près de 182.000 personnes (2019). Etroitement lié aux autres segments de l’économie, le secteur du transport et logistique dispose d’une stratégie nationale depuis 2010 et est au cœur de l’économie marocaine. Celle-ci est appuyée par le développement d’infrastructures importantes comme le complexe portuaire et industriel Tan­ger Med (situé à seulement 15 kilomètres de l’Espagne) qui reste particulièrement attractif pour les investisseurs. Au niveau mondial, le Maroc se situe dans la moyenne supérieure en ce qui concerne la performance du secteur logistique. Ainsi, l’Agility Emerging Markets Logistics Index classe le Maroc en 2022 à la 20ème place dans le top 50 des pays émergents les mieux notés, souligne la même source indiquant que sur le continent, c’est le Maroc qui obtient les meilleurs résultats.

Vers l’augmentation des investissements entre les deux pays
Globalement, le Royaume enregistre une forte augmentation des investissements directs allemands depuis 2015. «Selon les données de la Deutsche Bundesbank, le stock d’investissements directs allemands est passé de 213 millions d’euros (2015) à 1,3 milliard d’euros en 2020. Le nombre d’entreprises allemandes implantées sur place est passé quant à lui à 93. L’économie allemande a surtout inves­ti dans les secteurs de la construction automobile, de l’électronique et de la logistique. Ces secteurs devraient rester primordiaux dans le futur», argumente la même source. Cette analyse explique que le Maroc reste confronté à des défis majeurs dans les domaines de la numérisation, de l’énergie et de la transition éco­logique assurant que c’est dans ce cadre que le savoir-faire allemand incarnera une véritable valeur ajoutée.

«Les livraisons de l’Allemagne à destination du Maroc sont restées relativement constantes au cours des dernières années et décennies. La part totale des importations al­lemandes vers le Maroc s’est toujours située autour de la barre des 5%. En revanche, la concurrence française et espagnole a régulièrement atteint la barre des deux chiffres concernant les importations», relève la même source. Il faut noter par ailleurs que les importations «made in Germany» passent en partie par des partenaires ou des filiales basées en France ou en Espagne et sont donc créditées à ces pays dans les statis­tiques. En 2022, le Maroc a importé depuis l’Allemagne des marchandises d’une valeur de 2,2 milliards d’euros. La dynamique économique que connaît le Maroc permet le déploiement des activités qui y sont déjà présentes. Dans le même sens, le pays est désormais davantage perçu comme un mar­ché d’approvisionnement aussi pour les biens d’équipement. «Les fabricants, par exemple de pièces automobiles ou d’électrotechnique, qui jusqu’à présent soutenaient principalement dans le Royaume l’industrie de produc­tion destinée à l’exportation, en particulier les voitures, approvisionnent désormais de plus en plus les marchés étrangers», selon cette analyse.

 

 

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