Le social est l’un des chantiers importants du Royaume. Les réformes se succèdent et se multiplient depuis plus d’une décennie pour assurer une meilleure santé sociale et réduire les écarts, encore flagrants aujourd’hui. Dans la note de cadrage de la loi de Finances pour l’année 2015, Abdelilah Benkirane a dressé une série d’engagements auxquels son gouvernement entend répondre.
Le développement économique ne peut se faire en restriction de celui social. Le Maroc a, bien entendu connu plusieurs réformes institutionnelles en mesure d’accompagner son évolution économique. Il n’en demeure pas moins que ces réformes devraient inclure l’élément humain. Sur cela, Abdelilah Benkirane a mis le point en insistant sur «l’importance de la mise en œuvre de mécanismes censés homogéiniser les politiques sociales et les orienter vers une implication de l’ensemble des catégories sociétales, où qu’elles se trouvent, dans la dynamique économique et la génération de richesse tout assurant un profit équitable et équilibré de cette dernière». Pour ce faire, Benkirane revient sur l’impérative de mettre en place de nouvelles bases pour une économie sociale et solidaire où devrait intervenir chaque secteur. La production locale n’est pas à omettre non plus. Dans cette note de cadrage, le cabinet de Benkirane a également indiqué qu’il faudrait s’intéresser davantage aux coopératives en les accompagnant dans leurs activités génératrices de revenus ainsi qu’en mettant en valeur et en commercialisant leurs produits locaux.
Parallèlement à cela, il est à mentionner que le Maroc n’est pas le mieux loti quand il est question de développement humain. En témoigne son dernier classement dans l’indice du développement humain (IDH) publié chaque année par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et qui place le Maroc au 129ème rang sur les 187 pays analysés. La longévité, l’éducation et le revenu, tels sont les critères pris en considération dans l’analyse de l’organisme onusien. Pour ne se tenir qu’au dernier critère; le revenu, le gouvernement mené par Abdelilah Benkirane s’est engagé à donner un coup de pouce à la promotion d’emploi à travers le lancement d’une stratégie nationale basée sur l’élargissement et l’amélioration de l’offre.
A côté de cela, la mouture proposée revient sur l’exclusion sociale des populations des quartiers marginaux de la périphérie des villes ainsi que ceux habitant des zones enclavées et montagneuses du Royaume et appelle à une meilleure complémentarité des rôles qui incombent à toutes les institutions dans la mise en œuvre des objectifs de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH).
Pour ce qui est de l’éducation, le gouvernement entend augmenter le nombre de bénéficiaires du programme «Tayssir», un programme d’aide financière directe pour la scolarisation des enfants défavorisés. Hormis l’amélioration de l’accès à un habitat décent, Benkirane appelle à l’urgence des interventions en mesure de traiter du problème des structures menacées d’effondrement. Un chantier sans doute plus que jamais d’actualité.