Economie

L’olivier à la place du tabac

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Dans la région d’Ouezzane, les tabaculteurs deviendront des arboriculteurs. Ils planteront désormais des oliviers au lieu du tabac brun. Face à une tendance internationale favorisant la consommation des cigarettes blondes, le marché des brunes est en chute libre. Idem au Maroc où la Régie des Tabacs (Groupe Altadis) veut dorénavant développer la culture du tabac blond qui est plus intéressante en terme de rentabilité. En 1998, 4,8 milliards de cigarettes brunes ont été écoulées sur le marché national contre 3,1 milliards en 2006. De 4,8 milliards de cigarettes blondes vendues en 1998, c’est 7,9 milliards d’unités qui l’ont été au cours de cette année. A Ouezzane, les sols étant inadaptés à la culture du tabac blond de qualité, la Régie a initié un plan de reconversion de ses fournisseurs. Ce plan concerne 3.000 anciens tabaculteurs et une superficie globale de 1.800 hectares. Le coût de cette opération est estimé à 22 millions de dirhams.
«Cette opération est entièrement prise en charge par la Régie. En effet, le marché marocain connaît une mutation. La culture du tabac blond, notamment Virginie et Burley, doit améliorer notre compétitivité», a indiqué Larbi Bellaha, président du directoire de la Régie des Tabacs (Groupe Altadis) lors d’une conférence de presse tenue lundi 11 décembre à Casablanca.  Il a également précisé qu’une prime annuelle de l’ordre de 2.190 DH par hectare sera allouée durant les cinq prochaines années aux tabaculteurs reconvertis dans la culture de l’olivier. «Cela correspond au délai de maturité de l’olivier», précise Mohamed Bachar, directeur du projet Orient.
«La Régie des Tabacs Groupe Altadis a mis en œuvre, en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes, un plan volontariste de soutien et de développement de la culture du tabac pour la période 2006-2010», rappelle M. Bellaha. Ce plan se fera à travers trois axes : le programme «olivier», le développement des variétés du tabac blond cultivées au Maroc ainsi que l’introduction et le développement du tabac d’Orient. La culture du tabac dit d’Orient est très consommatrice de main-d’œuvre, mais ne nécessite pas beaucoup d’investissements. Des analyses agronomiques et des essais de culture indiquent que les régions de Chefchaouen, Larache et Tétouan sont prometteuses pour ce genre de cultures, précise le management de cette Régie.

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