Une annonce faite en marge de la 6ème édition du Salon national qui lui est dédié à El Attaouia
[box type= »custom » bg= »#eeedeb » radius= »5″]«L’huile d’olive bio dans un certain nombre de zones commence à se propager et s’organiser. Il y aura des résultats satisfaisants dans l’avenir».
[/box]«Nous attendons qu’il y ait des records dans les années à venir». Les prévisions sont dressées, mercredi à El Attaouia, à une soixantaine de kilomètres de Marrakech, par Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, après l’ouverture du 6ème Salon national de l’olivier. Un événement initié par la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’olive et l’Association du Salon national de l’olivier sous l’égide du département de tutelle. A propos de la production de l’olivier et de l’huile d’olive, elle est, selon le ministre, «dans un niveau supérieur». «En ce qui concerne l’alternance et le manque de pluie l’année dernière, la production est moyenne mais nous sommes toujours dans les chaînes d’investissement en filière de l’olivier», détaille-t-il en livrant des constats sur le salon.
Plein succès pour les petites entreprises
Dans le Salon, où M. Akhannouch a fait une tournée, les prix sont, selon ses dires, «à la portée du consommateur et l’agriculteur». «Nous avons également vu des petites entreprises agricoles qui font aujourd’hui le service agricole et travaillent sérieusement et qui réussissent bien qu’elles aient un agenda de travail chargé», poursuit le ministre. Par l’occasion, il ne manque pas de livrer des regards sur l’export. «Nous voyons aussi que certaines sociétés mondiales d’huiles d’olive ont commencé à exporter notre produit au Japon, en Asie et Europe où il est demandé et de bonne qualité», ajoute M. Akhannouch qui s’exprimait sur un nouveau phénomène. «L’huile d’olive bio dans un certain nombre de zones commence à se propager et s’organiser. Il y aura des résultats satisfaisants dans l’avenir», estime le ministre qui a procédé, par la même occasion à la remise de prix à 12 agriculteurs.
Des consécrations attribuées à l’issue d’un concours organisé pour sélectionner les meilleurs producteurs de la région. A l’autre bout du Salon, des rencontres scientifiques se tenaient pour donner des explications aux agriculteurs. Cela étant, cet événement se distingue par la participation d’un grand nombre d’agriculteurs, coopératives et sociétés.
80 exposants
Cette sixième édition, qui se tient jusqu’au 7 décembre, rassemble 80 exposants, travaillant dans les maillons amont et aval de la filière. Elle permettra également d’accueillir plus de 10.000 visiteurs. Aussi, d’éminents intervenants, institutionnels, techniques, scientifiques et associatifs pour offrir une plate-forme d’échanges et de débats autour de la filière oléicole y participent afin d’en définir les enjeux, exploiter les potentialités et les meilleures pratiques et anticiper les défis futurs. Quant au thème de cette édition, le Salon s’intitule «L’accompagnement et la formation professionnelle agricole : enjeu majeur pour la promotion de l’entrepreneuriat et l’emploi rural». De même, cette sixième édition, où se tiennent également des ateliers de formation, est marquée par la participation d’une importante délégation d’investisseurs français qui rend visite au pays dans le cadre des efforts fournis pour attirer les investisseurs internationaux et la promotion des exportations de la filière. Un volet assez important.
Contribution de 6% dans la formation du PIB agricole
La filière oléicole participe à hauteur de 6 % dans la formation du PIB agricole au niveau de l’amont et à hauteur de 15 % aux exportations agroalimentaires nationales et représente une source importante d’emplois en procurant plus de 47 millions de journées de travail par an, soit l’équivalent de 190.000 emplois permanents. Cette filière contribue également à la satisfaction des besoins du pays en huiles alimentaires en couvrant près de 20% de ces besoins et en assurant l’équilibre de la balance commerciale avec une entrée moyenne de devises équivalente à 1,5 milliard DH/an.
Sur une superficie totale de 206.638 ha dans la région de Marrakech-Safi, celle productive est de 178.029 au titre de la campagne agricole 2016-2017. Quant à l’interprofession de la filière, elle réalise en amont 70% de la production nationale d’olive. Quant au nombre d’opérateurs, l’interprofession représente 60%. Concernant la conservation et la commercialisation de l’olive de table, cette interprofession représente 70% des exportations d’huile d’olive.
[box type= »custom » bg= »#fddeef » radius= »5″]Une superficie de plus de 215.000 ha
Dans la région de Marrakech-Safi, qui occupe une place importante à l’échelle nationale en matière de production d’olives, l’olivier constitue la principale filière arboricole au niveau régional, puisque l’olivier est planté sur une superficie estimée à plus de 215.000 hectares. D’où l’intérêt de l’organisation du salon. De plus, la filière oléicole totalise environ 21% de la production liée à l’ensemble des oliviers plantés au niveau national, et près de 24% de la production d’olives.
La région de Marrakech-Safi contribue à hauteur de 60% aux exportations nationales de conserves d’olives. La filière est une grande pourvoyeuse d’emplois au niveau régional. Dans la province de Kelaâ des Sraghna, la superficie des plantations d’oliviers est de 75.000 hectares. Elle assure près de 44% de la production de l’ensemble de la région Marrakech-Safi.
Quant à la municipalité d’El Attaouia, elle constitue, pour sa part, une sorte de plate-forme commerciale, mais aussi une véritable bourse de l’olive dont la dimension est à la fois régionale et nationale.
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