Les tarifs de l’électricité moyenne tension à des fins industrielles seront revus à la baisse. La facture énergique qui pénalisait beaucoup les coûts de production des unités industrielles nationales est ainsi destinée à se radoucir. Et le taux de cette baisse dépendra de l’activité de l’entreprise, de sa consommation et de son plan de développment. Gross-modo, cette baisse se situera entre 5 et 10% et pourra même atteindre les 20 % dans certains cas », estime Jamaleddine Jamali, directeur de l’industrie au sein du ministère du Commerce, de l’Industrie et de la Mise à niveau de l’économie.
L’annonce sera faite par le gouvernement dans les prochains jours, tient-on à préciser du côté du ministère. Une convention va être signée avec l’Office national de l’électricité (ONE) dans ce sens. Il s’agit en effet d’une refonte tarifaire des services de ce dernier. Au terme de cette convention, l’ONE qui propose actuellement des tarifs optionnels pour ses clients grands consommateurs d’électricité moyenne tension entend généraliser cette offre. « Une démarche qui entre dans le cadre d’une modernisation de la grille tarifaire de l’office », explique-t-on au sein de l’Office national de l’électricité. Mais concrètement, il s’agit en outre d’aligner les offres de l’office sur les tarifs appliqués par de nombreux prestataires à l’échelle internationale.
L’objectif principal de cette baisse des tarifs n’est autre que d’encourager l’investissement. Il n’est un secret pour personne que des secteurs industriels entiers sont pénalisés par les prix très élevés de l’électricité. Nombreux sont les secteurs industriels qui se plaignent des tarifs très élevés qui leur sont appliqués. Les cimentiers arrivent en tête de liste, mais également toutes les branches industrielles grandes consommatrices d’énergie électrique.
Il est à signaler que cette démarche de baisse des tarifs industriels est déjà appliquée pour ce qui est de la tarification de l’eau dans certaines régions du Maroc. Le cas de la Rédal par exemple dans la préfecture de Skhirat-Témara est à signaler. Cette dernière connaîtra en effet l’implantation de deux grandes usines de textile en amont, c’est-à-dire spécialisées en filature et peinture des tissus, l’américain Fruit of the loom et l’Italien Legler. Des activités industrielles qui nécessitent la consommation de grandes quantités en eau. Plus de 8300 m3 par jour par l’usine américaine. La Rédal leur facturera le m3 à 6,5 dirhams, ce qui est en deçà de ses tarifs habituels. Et ceci a beaucoup compté dans la décision des Américains de consolider leur présence au Maroc.