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L’ONEE accélère le projet d’alimentation en eau par dessalement

© D.R

Cinq villes sont concernées

L’eau devient une ressource de plus en plus rare, et par conséquent précieuse. Sa préservation et son optimisation font l’objet de plusieurs programmes au plus haut niveau de l’Etat au Maroc. Dans cette optique, le dessalement de l’eau fait partie des projets sur lesquels le pays mise. Et pour cause, la désalinisation permettant d’obtenir de l’eau douce à partir d’une eau saumâtre ou salée se présente comme un moyen efficace pour lutter contre le stress hydrique. Cette solution représente un fort potentiel, notamment dans les régions littorales arides au moment où les besoins en eau ne cessent d’augmenter. Dans cette perspective, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE)-branche eau s’active pour assurer la mise en œuvre de l’adduction d’eau traitée permettant d’alimenter plusieurs villes, à savoir Casablanca, Settat, Berrechid, Azemmour et El Jadida à partir de la future station de dessalement (200 Mm3/an extensible à 300 Mm3/an). Il est utile de rappeler qu’actuellement l’alimentation en eau potable de la côte atlantique de la région de Casablanca-Settat est assurée par les ressources en eau conventionnelles mobilisées à partir des bassins de l’Oum Er Rbia et du Bouregreg-Chaouia.

Le renforcement du système d’alimentation en eau potable dans le périmètre de ladite zone sera effectué à partir de la future station de dessalement prévue à proximité du centre de Sidi Rahhal à environ 40 km au Sud-Ouest de Casablanca, explique l’ONEE. Pour avancer dans ce projet, il s’agit d’abord d’actualiser, de critiquer et d’analyser les résultats des différentes études antérieures, avant de définir la variante optimale d’adduction d’eau traitée pour le renforcement de l’alimentation en eau potable des localités concernées. Par la suite, il sera procédé à la conception de ce projet d’alimentation en eau potable en optimisant l’implantation et la conception des différentes composantes dont par exemple la station de pompage. Ce projet implique la conception d’ouvrages offrant une meilleure souplesse d’exploitation tout en s’intégrant avec les ouvrages existants. Sur le terrain, il est nécessaire de définir dans le cadre de ce projet l’emplacement et le nombre de stations de pompage essentielles pour refouler l’eau depuis la sortie de la station de dessalement jusqu’aux réservoirs de distribution, le mode d’acheminement des eaux traitées et la possibilité d’utilisation des adductions existantes en fonction des capacités de transit.

Ce projet devra inclure également établir le diamètre, le tracé, la nature et le mode de pose des conduites, compte tenu des débits à transiter, des possibilités de poser des conduites. A noter que les tracés possibles des conduites seront définis en fonction des difficultés des terrains traversés telles que les pentes et talus instables avec des chutes de blocs de grandes dimensions. Par ailleurs une étude d’impact environnemental relatif à la future ligne électrique (400 KV) sur environ 55 km à partir de la ligne existante Chammaia-Laaouamer sera effectuée. Celle-ci repose sur les exigences de développement durable et les orientations adoptées par l’Office. Dans son projet, l’ONEE compte se baser sur une aire d’étude étendue pour impliquer l’ensemble des effets directs et indirects de ce chantier.

Ainsi, non seulement les composantes du milieu directement touché par le projet seront étudiées, mais également celles qui le sont indirectement, notamment des composantes du milieu humain (par exemple, la qualité de vie, le cadre socio-économique ou encore la santé des populations). Le milieu naturel concerne le réseau hydrographique, la forme de terrain et relief, le climat, l’air ambiant, la faune et la flore, le milieu aquatique et système écologique. De son côté le milieu humain couvre le cadre socio-économique des populations, la cartographie sur l’utilisation du sol, l’espace et aménagement affectés par les infrastructures du projet, la caractérisation du milieu acoustique à proximité des sites d’implantation des stations, le projet de développement industriel dans la zone d’étude, les potentialités archéologiques et culturelles, ainsi que les sites touristiques.

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