Pour l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT), l’année 2002 sera celle de la promotion du produit Maroc. C’est dans cet esprit, que Mme Fathia Bennis, directrice générale de l’Office, a présenté les principales orientations de la nouvelle stratégie mise en place. Présente à Marrakech, le 24 décembre dernier, Mme Bennis, a particulièrement mis l’accent sur la pénétration des marchés tant européens qu’arabes. Le nouveau créneau de la stratégie marketing repose désormais sur l’événementiel. En clair, l’ONMT vise à l’organisation de manifestations sous forme de foires, dans les pays ciblés par l’Office. Pour l’heure, c’est le Bahreïn, qui accueillera à partir du 7 janvier, une semaine touristique dédiée au produit touristique marocain. Vers la fin du mois de janvier, sera organisée également une foire dans ce même pays. Mme Bennis, a ainsi illustré, la nouvelle politique sur certains pays arabes, particulièrement avec ceux du Moyen-Orient, pour lesquels le Maroc se présente comme une destination alternative. Les grandes lignes de cette politique ont été entérinées par l’enveloppe budgétaire allouée par la loi de finances pour 2002. En effet, l’office se voit attribuer une augmentation de 95%. La somme passe ainsi de 103 millions de DH à 200 millions de DH pour l’année prochaine. Dans une déclaration, la directrice de l’Office a fait état de la revendication des professionnels, laquelle repose sur une augmentation de 60 millions de DHS au budget, prévu par la loi de Finances. Lors de la signature d’une convention de partenariat entre l’ONMT et le directoire du groupement régional d’intérêt touristique (GRIT) de Marrakech, cette question a été traitée. Par ailleurs, la stratégie se fonde tout d’abord sur les trois principaux marchés européens : France, Allemagne et Grande-Bretagne. L’Hexagone bénéficiera d’une somme de près de 16,5 millions de DHS. Le budget promotionnel allemand consistera en un montant de l’ordre de 13,2 millions de DHS. Pour sa part, la Grande-Bretagne se voit attribuée une enveloppe de près de 9,9 millions de DHS. La principale représentante de l’Office, n’a pas manqué de rappeler la crise actuelle, que connaît le secteur. Et elle a néanmoins précisé que le Maroc « a été moins lésé » en comparaison avec d’autres destinations touristiques. De plus, «ces mesures, a-t-elle expliqué, ont été édictées par la conjoncture actuelle que traverse le secteur dans plusieurs pays». Une remarque s’impose. Ne s’agirait-il pas dans le cas marocain, de crise d’ordre structurel. Certes, les derniers événements ont accentué les failles, toutefois la crise pointait son nez depuis longtemps.