Economie

L’Open sky expliqué par Ghellab

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Le ciel marocain sera désormais ouvert aux compagnies aériennes européennes. Le Maroc est ainsi le premier pays en dehors du continent européen à signer un accord d’Open Sky avec l’Union européenne. L’accord global sera paraphé ce mercredi 14 décembre à Marrakech, en marge de la réunion des ministres euromédittéranéens des transports. Du côté marocain, l’on ne cache pas son satisfecit de la conclusion de cet accord. Karim Ghellab, ministre des Transports, lors d’un dîner avec la presse, a mis en exergue les différents avantages qu’offre l’Open Sky, ce terme américain désignant tout simplement la libéralisation du ciel national. «Le gouvernement aurait pu opter pour une ouverture complète il y a près de trois ans.
La conjoncture était d’ailleurs très favorable. Mais nous avions choisi d’établir une réflexion mûre avant de prendre une décision aussi importante pour l’avenir du secteur aérien et de l’activité touristique dans notre pays», explique le ministre istiqlalien. Allusion faite à l’étude commanditée à un cabinet de renommé internationale et qui a duré près d’une année.
L’objectif, selon Karim Ghellab, est de drainer quelque 15 millions de passagers, seul moyen d’atteindre les 10 millions de touristes à l’horizon 2010. En vertu de cet accord, toutes les limitations de nationalités et de capacités, instaurées par les accords bilatéraux entre le Maroc et différents pays européens dans le passé, sont supprimées. Toutes les villes marocaines pourront ainsi être desservies librement par différentes compagnies européennes. Autre axe de l’accord entre le Maroc et l’Union européenne, la simplification des procédures, trop lourdes actuellement. Le ministre des Transports met également en avant la clause relative à la 5ème liberté qui permet à la compagnie nationale de desservir plus d’une ville européenne, suite à une escale effectuée dans une ville du Vieux Continent. La RAM pourrait ainsi relier Casablanca à Londres en passant par Paris. En contrepartie, les Européens pourront librement desservir les pays du bassin méditerranéen. A citer comme exemple la liaison Paris-Casablanca-Alger, Tunis ou Tripoli, sous réserve bien sûr que les autorités aériennes du pays tiers concerné lui donnent le feu vert. L’harmonisation des normes de sécurité et de sûreté est, en outre, un volet important de l’accord à signer. Dans ce sens, le ministre des Transports précise que l’aviation civile nationale n’a rien à envier à ses homologues du nord de la Méditerranée. «Nous sommes pratiquement conformes», a-t-il ajouté. Pour le droit d’établissement, la poire a été divisée en deux. C’est en effet un Comité mixte maroco-européen qui se réunirait le cas échéant et traiterait au cas par cas les dossiers de nouvelles compagnies aériennes voulant s’établir de part et d’autre. Sujet qui fâche : la situation de la RAM. Karim Ghellab insiste sur les avantages que pourait tirer la compagnie nationale de cette ouverture.
D’abord en exploitant au maximum la 5ème liberté, clause qui lui ouvrirait le marché européen avec l’Afrique de l’Ouest comme base arrière. «La RAM est également appelée à se concentrer sur le hub Casablanca en tant que cœur d’activité», souligne le ministre avant de préciser que dans ce sens s’est inscrite la hausse des taxes aéroportuaires de la métropole et de la capitale du Royaume.

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