Economie

L’opérateur français dans la tourmente

France Télécom bénéficiera d’une augmentation de capital massive quand le marché sera prêt, mais cette solution n’exclut pas d’autres mesures comme un prêt garanti par l’Etat pour résoudre les problèmes financiers, déclare-t-on de source proche du dossier. Pour autant, le plan de sauvetage étudié par l’Etat, qui détient encore 55,5% du capital de l’opérateur, laisse de marbre les investisseurs qui attendent d’en connaître les modalités ainsi que les retombées du lâchage de l’allemand MobilCom.
La société allemande, dont France Télécom détenait 28,5%, échappe à une faillite immédiate grâce à l’obtention, auprès de deux banques publiques, d’un prêt de 400 millions d’euros sur laquelle la Commission européenne veut se pencher. En pleine campagne en vue des élections législatives du 22 septembre, le chancelier Gerhard Schröder a dit avoir discuté du dossier MobilCom avec les autorités françaises. Son ministre de l’Economie, Werner Müller, a fait monter la pression en assurant que France Télécom avait pris l’engagement de soutenir les dépenses de son partenaire jusqu’à hauteur de 18 milliards d’euros pour acquérir une licence UMTS et construire un réseau.
Certains analystes financiers jugent possible que l’opérateur ait signé des documents contraignants qui risquent de ressortir au cours des procédures juridiques attendues. Ils notent toutefois qu’il pourrait lui-même poursuivre le fondateur et principal actionnaire de MobilCom, Gerhard Schmid. L’opérateur français s’est refusé à tout commentaire. Dans l’attente d’un nouveau président après la démission de Michel Bon, il doit résoudre deux problèmes : à court terme, le refinancement de 13 milliards d’euros courant 2003; à plus long terme, la réduction d’une dette record qui atteint 70 milliards d’euros (fin juin), alors que les fonds propres, grevés par la perte nette semestrielle de 12,2 milliards, seront inférieurs à 10 milliards d’euros en fin d’année. Il faut des fonds propres pour que l’entreprise puisse résoudre ses problèmes financiers, souligne un responsable impliqué dans les discussions actuelles, en précisant que 10 à 15 milliards d’euros sont nécessaires à brève échéance.
Toutes les options sont encore ouvertes, avec une augmentation de capital, un prêt garanti par l’Etat ou un panachage de plusieurs options, explique-t-il.

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