Economie

«L’ouverture n’est pas un danger»

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ALM : Quelles sont les raisons qui ont poussé Simmons à organiser un Salon dédié au salon marocain ?
Abdelhafid Tifouri : L’objectif de l’organisation de Décosalon est simple. Chacun sait la place centrale qu’occupe le salon dans notre vie, il est le symbole de l’hospitalité séculaire des Marocains et le reflet de l’art de vivre traditionnel, il est le lieu de réception où l’on partage des moments d’exception. Jusqu’en 2002, il n’y avait pas de manifestation, en matière d’ameublement et de décoration, consacrée au salon marocain. La tendance dans le salon aujourd’hui est à la convivialité, à la fonctionnalité et à la modernité sans pour autant occulter son cachet mythique et traditionnel. Il a fallu donc penser un événement dédié au salon et créer un espace de rencontre et d’expression pour permettre aux professionnels de donner libre cours à leur créativité et d’exprimer leur savoir-faire autour du salon marocain, et bien sûr au public de découvrir les nouvelles tendances et orientations artistiques en matière d’ameublement et de décoration du salon. La première édition a eu lieu en 2002, alors que la seconde s’est tenue en 2003. Du 14 au 17 avril 2005 aura lieu la troisième édition qui sera parquée par plusieurs nouveautés en termes de produits exposés et sur le concept du salon lui-même.
Quelles sont alors les nouveautés de l’édition Décosalon 2005 ?
Pour le cas de Simmons, nous avons mis au point une nouvelle banquette à ressort adaptée au besoin des décorateurs, des tapissiers et des clients. Cette banquette répond à la nouvelle tendance du salon : plus convivial et plus moderne, avec des conforts spécifiques adaptés au besoin des usagers. Pour le cas de nos partenaires, et compte tenu du nombre d’exposants et du bouillonnement créatif qui entoure cet évènement, vous ne serez absolument pas déçus et nous vous réservons la surprise de la découverte et de l’émerveillement ! Allez-y voir, vous verrez…!
Par contre, en ce qui concerne le concept de cette édition, primo, nous avons décidé de rapprocher davantage le public des maîtres artisans qui, pour la première fois, seront présents au Décosalon pour mettre en valeur leur savoir-faire et la chaleur de leur création, et perpétrer ainsi la décoration à la façon traditionnelle par le travail du bois, zellige beldi, tadelakt, plâtres et autres arts ancestraux. Secundo, nous avons réservé un espace pour dix jeunes créateurs dont l’enthousiasme et la volonté sont débordants pour faire connaître leurs talents et leurs sensibilités en matière de création.La meilleure création sera primée. Et tercio, à deux jeunes étudiants en Design, nous avons donné leur chance pour nous présenter « leur salon » tel qu’ils l’imaginent. Nous leur souhaitons bonne inspiration!
Quel est le positionnement de Simmons par rapport à Richbond ?
Simmons et Richbond opèrent dans le même marché quand on pense au matelas et à la banquette, mais ce n’est pas pour autant que nous nous considérons comme concurrents.
Les deux marques sont complémentaires. Si on se réfère à la segmentation du marché marocain, les catégories socio-professionnelles (CSP) visées par les deux entités sont distinctes mais complémentaires. En somme, je pourrais dire que Simmons et Richbond couvrent 100 % des CSP de la population marocaine en matelas et banquettes de salon.
Comment se comporte le secteur de la literie et de l’ameublement face à l’ouverture du marché ?
Actuellement, n’importe qui pourrait importer ce qu’il veut et ce malgré l’existence de quelques droits de douane, amenés néanmoins à disparaître dans les années à venir. Au niveau de la literie et banquettes pour le salon marocain, l’ouverture du marché n’a pour le moment que très peu d’effet sur les producteurs nationaux malgré quelques actions d’importation sporadiques difficilement viables à long terme. Cette ouverture ne représente pas un danger majeur pour Simmons dont une grande partie de l’activité concerne la literie. Par contre, la donne est différente quand il s’agit du meuble métallique. L’ouverture porte un préjudice conséquent aux opérateurs locaux. Le marché est de plus en plus inondé par les meubles en provenance des pays d’Asie et accessoirement de la Turquie, et ceci pose des problèmes aux enseignes marocaines. Cette profusion de l’offre externe, très compétitive par ailleurs, les inquiète sérieusement.
Qu’est-ce qu’il faudrait faire face à cette concurrence ?
Il faudrait changer de vision et de stratégie en matière de production et de commercialisation. Il faut commencer par être créatif, novateur et oser des collections inédites. Produire des meubles au design distinctif, séduisants, haut en couleurs serait la solution.
Les enseignes marocaines devraient également viser des segments qui ne sont pas intéressants pour les importations conditionnées par les deux paramètres prix/volume.

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