«Passport» est un système qui permet d’accéder à un site et de faire des achats en entrant au préalable un mot de passe. Ce dernier permet aux sites partenaires de Microsoft d’accéder aux informations personnelles de l’utilisateur (nom, adresse, numéro de carte de crédit) que celui-ci a stockées dans la base de données de « Passport », lui évitant ainsi de réintroduire ces données à chaque fois…
Depuis un certain temps, le système est dans le collimateur des observateurs qu’ils le jugent peu fiable. Il a été également question que l’Union européenne effectue une enquête sur ce système. Mais Microsoft rejette ces accusations. En jeu dans cette affaire, des millions de dollars que réalise la société américaine. « L’UE n’a pas demandé d’enquête sur le système de données personnelles sur l’Internet, Passport, de Microsoft », a assuré mardi à Bruxelles Richard Purcell, responsable des questions de respect de la vie privée pour le groupe américain.
Dans les quinze pays membres de l’UE, aucune autorité nationale de protection des données n’a non plus lancé d’enquête contre Passport, a affirmé Peter Fleisher, expert juridique chez Microsoft. Fin mai, un porte-parole de la Commission européenne avait annoncé que Bruxelles étudiait, avec les autorités nationales de protection des données, le système de collecte de données personnelles sur Internet de Microsoft.. « La Commission regarde (ce dossier) en priorité, en concertation avec les autorités nationales de protection des données », pour déterminer si le système est compatible ou non avec « la législation européenne en matière de protection des données », avait écrit début mai le commissaire européen chargé du marché Intérieur, Frits Bolkestein. Il répondait à une question écrite d’un membre néerlandais du Parlement européen, Erik Meijer. « Comme Microsoft continue de développer et d’améliorer, .Net Passport, la conformité avec la législation relative aux protections des données et le respect de la vie privée des utilisateurs continuera de rester au centre de nos efforts », a expliqué le groupe.
Microsoft a tenu à clarifier un certain nombre de points qui, selon lui, ont donné lieu à des idées fausses sur le système Passport. Le géant américain des logiciels a notamment affirmé que les utilisateurs pouvaient désormais annuler un compte dont ils ne voulaient plus se servir.