Le concessionnaire d’eau, d’assainissement liquide, d’électricité et d’éclairage public à Casablanca, la Lydec, s’est livré au traditionnel exercice, désormais devenu rendez-vous annuel, de présentation du bilan de ses activités. La rencontre avec la presse, organisée les 6 et 7 mai à Marrakech, s’est largement penchée sur les grandes lignes du plan d’action à l’horizon 2007. Ce fut aussi l’occasion pour les mangers de la Lydec de revenir sur les termes du contrat de concession ainsi que l’intérêt manifeste du groupe Suez, actionnaire de référence de la Lydec, pour d’autres concessions au Maroc.
Ainsi, le bilan d‘étape souligne l’énorme effort de sécurisation de la relation avec le client. Les lourds investissements consentis dans l’aménagement des espaces d’accueils, même si le contrat ne l’exige pas, se sont traduits par un taux de satisfaction dépassant les 92 %. Le management entend regagner les points qui restent, grâce à une démarche qualité et de certification bien pensée. Conformément au plan Massira 2007, fixant depuis 2003 la vision partagée de la Lydec à cet horizon, l’amélioration du processus est continue. «Aujourd’hui, les réunions de pilotage des processus se tiennent, les revues de processus sont engagées, la roue du progrès entre dans les mœurs», décale Alain Perret, directeur général adjoint.
Dans ce sens, un des points forts retenus par le concessionnaire, est la formation.
Les heures de formation consenties renseignent sur les efforts entrepris dans le sens de l’optimisation des ressources. À titre d’exemple, plus de 20 000 heures ont été consacrés à la formation au cœur des métiers, 11 000 à la poursuite du programme d’alphabétisation, 45 000 au plan de formation Travaux sous tension-basse tension alors que l’encadrement de l’entreprise bénéficiera, à partir du 2ème trimestre 2005, d’un vaste programme de formation à la culture économique et managérat. « Notre objectif est de mettre notre professionnalisme au service de l’efficience », résume Abdelhak Aqallal, DGA en charge des ressources humaines et des relations institutionnelles.
De son côté, le directeur des investissements à la Lydec, s’est largement arrêté sur les grands axes qui permettront au concessionnaire d’anticiper la ville de demain. Déjà, les investissements consentis se chiffrent à 4.720 millions de DH à fin 2004. 42% ont été destinés à l’assainissement, contre 33% à l’électricité et 25% à l’eau. Côté perspectives, le schéma antipollution de la métropole de Casablanca engendre un investissement de 1,2 milliard de DH. Pour l’éclairage public, le plan d’action a nécessité un investissement de 29 MDH contre 11 MDH pour l’exploitation. En marge de cette rencontre avec la presse, l’association «Aqua Assistance», relevant de la Lyonnaise des Eaux de Casablanca, a procédé à l’inauguration officielle de certains projets.
Ainsi, l’association est à l’origine de l’approvisionnement en eau potable de douars relevant de la province de Chichaoua ainsi que du douar Tallaght à Marrakech. Quelque 1.600 habitants de cinq douars de la commune rurale de Aït Hadi relevant de la province de Chichaoua ont, désormais accès à l’eau potable grâce à la mise en place d’un château d’eau, de six fontaines et d’une station de pompage. Cette réalisation, qui comprend également le branchement en eau potable de quatre mosquées et d’une école primaire, est le fruit d’un partenariat entre «Aqua Assistance Maroc», l’Association des habitants locaux »Almostakbal » et la commune de Aït Hadi. «Aqua Assistance», a contribué, depuis sa création en 2001, à la réalisation de plusieurs projets à caractère social dans les provinces de Taza, Kénitra, Ouarzazate, Taroudant et Marrakech. Le président de »Aqua assistance", Tahar El Agal, a fait savoir que "cette opération constitue la première tranche d’un plan d’action visant l’approvisionnement en eau potable des foyers de cette localité". L’Association compte faire bénéficier plus de 5.000 habitants en eau potable à travers cinq projets touchant les provinces de Khénifra, de Tensift- Al Haouz, de Tiznit et de Larache".
Tallaght (2.500 habitants), relevant de l’arrondissement Ennakhil dans la région de Marrakech, a pu bénéficier de l’opération d’approvisionnement en eau potable.
Il a été également procédé au lancement, dans cette même localité, d’une station de traitement par ultrafiltration de l’eau, la première du genre au Maroc, réalisée en partenariat entre l’association Aqua Assistance, la commune de Marrakech et l’Amicale des habitants locaux bénéficiaires de cette opération. Le système de la station de traitement consiste à faire passer l’eau à travers des membranes poreuses sous forme de fibres creuses qui servent de filtres aux bactéries et germes. L’association «Aqua Assistance Maroc» s’est engagée à assurer la formation d’une équipe locale chargée de la maintenance de ladite station.
En général, le groupe Suez entend faire bénéficier le Maroc de son savoir-faire dans différents domaines. Pour Guy Canavy, directeur général de la Lydec et délégué général du groupe Suez au Maroc, les secteurs liés à l’eau, à l’électricité, à l’assainissement, à la propreté et au transport sont la cible visée, dans tout le Maroc. La décentralisation amorcée accorde aux élus locaux davantage de prérogatives. «Dans le cas de Casablanca, la donne actuelle n’est plus celle qui a prévalu lors de l’établissement du contrat. Nous sommes prédisposés à en renégocier les termes, en tenant compte de l’évolution et des exigences actuelles. Pour les vingt-deux années restantes de la vie du contrat ou plus, des adaptations des termes seront nécessaires», précise Guy Canavy.














