Economie

Lydec : Le courant passe mieux

Lydec, le concessionnaire d’eau, d’électricité, de l’assainissement liquide et tout récemment (en attendant la formalisation) de l’éclairage public de Casablanca, a retenu la ville d’El Jadida pour sa rencontre annuelle avec les médias.
Désormais une tradition, cette rencontre s’est déroulée du 25 au 27 juin. Autre tradition, la transparence et la proximité instaurées avec les partenaires de la presse.
Toutes les questions relatives au mode de gestion, à la tarification, aux investissements engagés, à l’amélioration des services à la clientèle, et bien d’autres, ont été évoquées.
Les qualités de modérateur du professeur Driss Benali ont été sollicitées. Ainsi, le débat a porté sur des questions, certes d’actualités, mais dont les répercussions sur le devenir du concessionnaire ne pouvaient êtres occultées.
Le thème le plus pressent est assurément : «Gestion déléguée : pour ou contre ? le contexte choisi pour poser cette question est assurément dicté par le projet de loi sur les concessions.
Le staff de la Lydec s’est attelé, en toute transparence, à livrer sa vision. Il en ressort qu’un cadre juridique est plutôt sollicité. Toutefois, engager des appels d’offres puis revenir à des discussions directes n’est assurément pas cohérent. Mais les spécificités marocaines, combien même contraignantes, exigent une adaption fréquente.
Par contre, en matière d’adaptations éventuelles du contrat de concession, les discussions engagées visent, en résumé, un ensemble de points à reconsidérer. Le régime tarifaire, le système des tranches, le financement des réseaux d’eau périphériques sont autant d’améliorations à engager. Mais le management de la Lydec aspire à un meilleur contrôle.
Le meilleur garant reste un système de régulation à mettre en place. Toutefois, la vision de Guy Canavy, directeur général de la Lydec et délégué général du groupe Suez au Maroc, quant au contrôle est claire : «Nous demandons un contrat d’objectifs. Nous ne voulons être jugés que sur les objectifs et non sur les moyens. Charge à nous d’engager les moyens nécessaires », est-il précisé.
Côté réalisations, l’année 2003 restera marquée essentiellement par le lancement des travaux du canal de délestage de l’Oued El Maleh en vue de lutter contre les débordements.
Opérationnel depuis avril dernier, ce canal est une priorité non comprise dans le contrat initial que le concessionnaire a réalisé.
Autres réalisations, la contribution à la reprise d’activité de la raffinerie SAMIR à Mohammedia grâce à l’installation provisoire par Lydec d’un poste de transformation mobile 20kV/5,5kV. Mis à disposition par son actionnaire EDF, cet équipement garantit un haut niveau de fiabilité de la fourniture électrique à hauteur de 10 MVA.
Le bilan d’étape a aussi été marqué par un rythme d’investissement soutenu pour accompagner le développement de la ville de Casablanca.
Le Lydec a engagé des projets de grande envergure ayant requis des investissements de l’ordre de 4 129 millions de dirhams pour la période du 1er août 1997 au 31 décembre 2003, dont 2 389,3 millions de dirhams en fonds propres.
«La réalisation des projets d’investissements obéit à des impératifs de premier ordre», est-il précisé.
Ainsi, l’activité de l’assainissement liquide a représenté 34 % du total des montants investis. Érigée en priorité, cette activité a pour principaux objectifs l’amélioration du taux de desserte (extension et renforcement du réseau), la lutte contre les débordements visant à corriger les dysfonctionnements du réseau et à diminuer fortement les risques d’inondations, ainsi que la poursuite du schéma de dépollution.
Les investissements dans l’eau potable ont représenté 20 % du total alors que l’activité électricité a recueilli 30 % des investissements globaux réalisés depuis août 1997.
Selon le staff de la Lydec, ces investissements ont permis de répondre à la progression de la consommation, d’augmenter le rendement et d’améliorer la qualité de service en diminuant le nombre de coupures et leur durée, en faisant bénéficier les clients du passage du 110 V au 220 V et en développant des solutions d’électrification des zones non encore raccordées.
La part des investissements dans les moyens communs s’établit à 16%.
Ce volume est entièrement orienté vers l’amélioration du service rendu aux clients (réaménagement et équipement des agences) et l’optimisation des conditions de travail (remise à niveau et création de nouveaux locaux), à l’image de la création du Centre de Maintenance et de Métrologie (CMM) où sont regroupés en un lieu unique certains services de maintenance, la quasi-totalité des ateliers et les laboratoires de métrologie eau et électricité.

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