Deux jours durant, et pour sa douzième édition, responsables de Lydec et représentants de la presse se sont réunis à El Jadida, les 6 et 7 mars, lors du séminaire annuel des médias, organisé par le gestionnaire délégué chargé de la distribution d’eau, d’électricité, du service d’assainissement liquide et de l’éclairage public du Grand Casablanca.
Le service clientèle, l’eau et l’assainissement, l’éclairage public, l’électricité et son exploitation, le Plan d’action prioritaire de proximité (PAPP), le fonds de travaux ou encore l’extension du périmètre sont autant de thèmes sur lesquels s’est focalisée cette édition. Le séminaire était donc une occasion idoine pour passer en revue les réalisations et les perspectives de la Lydec, en présence de son directeur général Jean-Pierre Darriet, ainsi que les directeurs d’autres départements, qui ont mis la lumière sur des points sujets à débat, dans la mesure où la question de la gestion de la ville de Casablanca et surtout de son assainissement figurait parmi les grands points sur lesquels SM le Roi Mohammed VI a fortement insisté lors de son discours royal le 11 octobre 2013.
La gestion des réseaux d’alimentation et la potabilité de l’eau du Grand Casablanca ont particulièrement suscité l’intérêt de l’audience. Le directeur adjoint de l’exploitation eau et assainissement, Noureddine Elamarti, a évoqué les réalisations de la Lydec pour la préservation de la ressource. Celle-ci est intervenue, notamment, pour détecter et réparer 20.000 fuites. Et de rappeler qu’environ 36 millions de m3 d’eau potable ont été économisés en 2013 par rapport à 1997, soit le volume nécessaire à plus d’un million d’habitants. S’étant interrogé par la présence sur une question qui leur taraude l’esprit comme il est le cas pour tous les Casablancais et relative à la potabilité de l’eau, M Elamarti a vite altérer la soif de la presse qui s’empressait pour avoir la réponse.
«L’eau que nous buvons est parfaitement potable même si le goût semble changer des fois», rassure-t-il avant de préciser que le contrôle de la qualité de l’eau potable se fait 24/24 et 7/7, que les prélèvements s’opèrent au niveau de 167 points de contrôle répartis sur tout le périmètre du Grand Casablanca, qu’en 2013 pas moins de 76.000 analyses ont été effectuées, et qu’enfin une publication d’un bulletin sur la qualité de l’eau est distribuée chaque semestre.
Les grands projets de la Lydec mettent l’eau au centre des préoccupations notamment avec le projet Antipollution Casablanca Est. Il s’inscrit dans le cadre de la charte nationale de l’environnement et du développement durable initiée par SM le Roi en juillet 2009 et du Schéma directeur national d’assainissement liquide (SDNAL) en termes de protection des grandes villes côtières. L’objectif de ce projet comme le souligne Hamid El Misbahi, directeur des grands projets, est de protéger la population et les plages du secteur Est de Casablanca de la pollution liquide due aux rejets d’eaux usées brutes, se préparer à la labellisation des plages de ce même secteur et enfin permettre le raccordement des eaux usées.
Quant au projet de l’émissaire marin Sidi Bernoussi, il connaît du nouveau. Il se compose de deux intercepteurs côtiers, l’un arrivant du port de Casablanca, l’autre arrivant de Mohammedia. Ils se rejoignent au niveau de Sidi Bernoussi, soit une longueur totale de 24 km. Les eaux usées seront ainsi prétraitées avant d’être rejetées en mer par un émissaire marin de 2,2km.
Reste maintenant à poser 1200m de tuyaux sur fond marin, jusqu’à 20 mètres de profondeur. Avec un diamètre de 2,3 m, ces tuyaux en PEHD ont été fabriqués en Norvège et vont arriver par voie marine à Casablanca dans les prochains jours. Ce projet dont le coût est estimé à 1,4 milliard de dirhams est un véritable challenge puisque son achèvement est prévu pour décembre 2014, quatre ans seulement après le lancement des travaux.
Toujours dans ce même volet, Lydec a accompagné en 2013 la croissance du Grand Casablanca, notamment des nouvelles zones d’urbanisation, en étendant son réseau et en le renforçant d’abord à Dar Bouazza, en y réalisant une infrastructure d’eau de 5 km pour alimenter à terme plus de 40.000 nouveaux foyers dans la nouvelle zone d’Errahma, ensuite à Nouaceur où il était question d’alimenter en eau la zone industrielle de Midparc enfin à Bouskoura, avec l’accomplissement de plusieurs ouvrages notamment l’extension du réservoir de Merchich portant sur 2 cuves supplémentaires de 10.000 m3 chacune.
En 2013, le rendement réseau a atteint 76 %, en augmentation d’un point par rapport à 2012, soit une économie d’environ 3,4 millions de m3 d’eau potable. Pour rappel, le rendement de réseau se situait à 64% en 1998. En 2013, Lydec s’est mobilisée en vue de consolider la performance du réseau en déployant un plan d’actions articulé autour de trois axes majeurs : réduire le délai d’écoulement des fuites, mieux cibler les renouvellements, garantir la qualité des réseaux neufs.
S’agissant de l’électricité, en 2013, l’activité éclairage public a été marquée par deux évolutions majeures au-delà des actions continues d’amélioration du réseau : l’extension du périmètre assuré par Lydec, et le lancement d’un plan d’actions prioritaires de proximité destiné à accroître à court terme le taux d’éclairement de la métropole.
Suite à la demande de l’autorité délégante et à une décision du comité de suivi de la gestion déléguée, Lydec a repris en gestion depuis le 1er avril 2013 l’activité d’éclairage public des secteurs périphériques de la communauté urbaine de Casablanca, jusque-là assurée par l’ONEE. Le parc des points lumineux géré par Lydec a ainsi augmenté de 18 % en 2013.
Côté perspectives, le plan d’actions prioritaires de proximité validé le 19 décembre 2013 par ledit comité comprend un programme ambitieux en matière d’éclairage public.
Il prévoit la réalisation en un an du programme prévisionnel d’extension et de renouvellements prévus initialement sur les six prochaines années, soit un investissement prévisionnel de plus de 138 millions de dirhams en 2014.
Tous les projets réalisés ou les perspectives auxquelles aspire la Lydec ont bien entendu des coûts.
En 2013, les investissements de la gestion déléguée ont atteint le niveau record d’environ 2,2 milliards DH, soit une croissance de près de 37% par rapport à 2012.
Ils ont été concentrés à près de 60 % (soit 1,3 milliard DH) sur le métier de l’assainissement et ont porté principalement sur des programmes d’infrastructures, notamment ceux liés aux grands projets de collecte et de traitement des eaux usées.
L’année 2014 semble être plus exigeante en termes de budget qui s’élève à plus de 3,1 milliards DH, en hausse de 42% par rapport aux réalisations de 2013, ce qui représente un supplément de financement de près de 1 milliard DH. Ce budget inclu les besoins identifiés dans le cadre du plan d’actions prioritaires de proximité établi en concertation avec les autorités publiques.
Depuis 1997, près de 15 milliards DH ont été investis pour accompagner le développement du Grand Casablanca. La stratégie d’investissements vise le développement de la qualité des services pour les quatre métiers eau, assainissement, électricité et éclairage public.