Encore sous le choc des trois pires semaines que les marchés américains aient connu en deux ans et demi, les investisseurs devraient chercher un peu de répit. Le coup porté par Standard & Poor’s à la dette des Etats-Unis désormais derrière eux, les marchés devraient se tourner vers les perspectives de l’économie américaine et également chercher des preuves que les décideurs de la zone euro parviennent à limiter la crise de la dette. La réunion de ce mardi de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel à Paris devrait de ce fait être déterminante pour les marchés. Le mouvement de vente généralisée de la semaine dernière a accru les pertes de l’indice S&P-500, qui a reculé de 12,4% depuis le 22 juillet. Si rien n’indique que cette tendance soit terminée, les séances de jeudi et de vendredi ont toutefois fini en hausse, avec une volatilité moindre. La semaine qui s’amorce pourrait donc être plus calme, surtout si les indicateurs économiques attendus éloignent encore la perspective d’un retour des Etats-Unis à la récession. «Chaque chiffre indiquant que l’économie ne se dirige pas vers la récession sera un facteur d’apaisement pour le marché dans les semaines à venir», a estimé Peter Cardillo, économiste chez Rockwell Global Capital à New York. Les indicateurs de la semaine prochaine seront suivis de près, notamment les études régionales menées par les Réserves fédérales de New York et Philadelphie sur le secteur manufacturier et les ventes dans l’immobilier ancien. Le secteur manufacturier est actuellement l’un des plus solides de l’économie américaine, mais le rapport de l’ISM pour le mois de juillet, publié le 1er août, a fait état d’un ralentissement inattendu.