Pékin a reconnu jeudi des «défauts» dans son système de passation de marchés publics, à la suite d’un rapport de la Chambre de commerce européenne en Chine qui appelle à plus de transparence et d’équité pour ces activités dont le montant atteint 1.000 milliards de dollars par an. «Actuellement, des sociétés européennes sont tenues à l’écart de ce marché à cause de réglementations qui se superposent et sont mal appliquées», a déploré le président de la Chambre, Jacques de Boisséson. Deux lois mal délimitées peuvent s’appliquer aux entreprises qui répondent aux appels d’offres publics en Chine, l’une concernant les institutions du gouvernement central et l’autre les entreprises d’Etat et les gouvernementaux locaux, a expliqué M. de Boisséson à l’AFP. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a réagi jeudi en reconnaissant que «par rapport aux pays occidentaux, le mécanisme de passation de marchés du gouvernement chinois a encore des défauts» et s’applique à «une échelle relativement petite». Mais ce mécanisme «répond malgré tout aux principes d’équité et d’ouverture», s’est défendu ce porte-parole, Hong Lei, ajoutant que «depuis que la loi sur les passations de marchés publics est entrée en vigueur, les appels d’offres sont devenus plus transparents et standardisés». «C’est vrai, il y a eu beaucoup de progrès», reconnaît M. de Boisséson, qui veut voir derrière les problèmes qui subsistent une «mauvaise application de la loi» plutôt qu’une «volonté protectionniste».