En dépit de l’excellence des relations politiques et des liens privilégiés entre les deux souverains et les deux peuples frères dans les royaumes du Maroc et d’Arabie Saoudite, une question se pose toujours avec acuité : celle des causes de la modestie des échanges commerciaux.
Si les hommes d’affaires des deux pays expliquent que la faiblesse de la balance commerciale entre le Maroc et l’Arabie Saoudite est due notamment à l’absence d’une ligne maritime entre les deux pays, aux modiques échanges de missions commerciale et d’investisseurs et à la rareté des données et des statistiques sur le commerce et l’industrie, les citoyens des deux pays minimisent par contre l’importance de ces problèmes, estimant que les deux pays peuvent transcender ces difficultés économiques puisque la volonté politique commune est là.
Dans ce cadre, l’on souligne que la relance de la coopération économique entre les deux pays devra passer par l’actualisation des accords encadrant cette coopération, l’activation de l’instauration d’une zone de libre-échange et la contribution dans l’établissement de la grande zone arabe de libre-échange.
Les échanges commerciaux bilatéraux ne doivent pas également se limiter aux seuls échanges traditionnels, tels le pétrole et les phosphates, mais doivent se diversifier et s’étendre a d’autres produits et services sollicités dans les deux pays. Ceci devrait se traduire par une intensification des visites entre opérateurs économiques des deux pays, dans la perspective notamment de réaliser des investissements mixtes dans l’un des deux pays.
Pour atteindre ces objectifs, il convient également d’éliminer les obstacles qui entravent le flux normal des biens et services entre les deux pays et d’organiser davantage d’expositions et foires, destinées à promouvoir les produits des deux pays et de renforcer la coopération entre les institutions de promotion des exportations.