Le climat général des affaires reste toujours mitigé. C’est ce qui ressort des résultats de l’enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib dans l’industrie, relatifs au premier trimestre de 2014. En effet, 52% des industriels qualifient le climat général des affaires de «moyen», alors que seulement 30% d’entre eux le qualifient de «bon». Une situation qui risque bien de se prolonger et même de se corser, puisque dans leurs prévisions pour le prochain trimestre, 60% des industriels anticipent un climat des affaires «moyen» et seulement 28% tablent sur un «bon» climat des affaires.
Dans ce sillage, interrogés sur les contraintes limitant le développement de leur production au premier trimestre 2014, 36% des industriels évoquent «l’insuffisance de la demande» et 25% «l’accentuation de la concurrence». Aussi, selon Bank Al-Maghrib, ces facteurs restent prépondérants au niveau de toutes les branches.
S’agissant de leur finance, au premier trimestre 2014, les industriels font état d’une situation de la trésorerie normale selon 68% d’entre eux et inférieure à la normale selon 28%. Aussi, interrogés sur les facteurs ayant conduit à cette dégradation, ils ont évoqué la baisse des ventes, l’augmentation des difficultés de recouvrement et la hausse des impôts et des charges non financières.
Par branche, la majorité des industriels des branches «agroalimentaire» et «électrique et électronique» a qualifié sa situation de trésorerie de normale, tandis que ceux des branches «chimie et parachimie» et «textile et cuir» sont restés partagés entre une situation normale et inférieure à la normale. Concernant les industries mécaniques et métallurgiques, leur situation de trésorerie aurait été normale selon 63% et inférieure à la normale selon 27%.
Pour leur part, les conditions de financement sont restées à de bons niveaux. En effet, selon l’enquête de Bank Al-Maghrib, l’accès au financement bancaire aurait été normal selon 81% des industriels et difficile selon 14%.
C’est ainsi que dans l’ensemble des branches, les industriels qualifient l’accès au financement de normal avec toutefois une part de 31% des industriels de la branche «textile et cuir» qui le jugent difficile. À noter que, pour les industriels, le coût du crédit bancaire, est resté inchangé dans la totalité des branches.
Dans ce sillage, les dépenses d’investissement auraient stagné selon 53% des industriels et baissé selon 27%. Alors que, pour les trois prochains mois, 55% des industriels s’attendent à une stagnation de leurs dépenses d’investissement et 36% à une hausse. Aussi, pour le financement de l’investissement, 74% des industriels envisagent de recourir au financement propre et 25% au crédit.













