« Le Maroc est historiquement et, à maints égards, l’un des pays les plus liés à l’Amérique latine et son rapprochement du Marché commun du Sud (Mercosur) est, à mon avis, extrêmement important « , affirme le président du Tribunal Permanent de Révision (TPR) du Mercosur, José Antonio Moreno Ruffinelli. Eminent avocat, professeur de Droit civil, des personnes et de la famille, député en quatre occasions, ancien chef de la diplomatie péruvienne et auteur de plusieurs ouvrages, M. Rufffinelli souligne que ce rapprochement revêt une grande importance pour les pays de l’Amérique du Sud, car il contribue à rompre avec de longues années de séparation et de relations politiques simplement formelles.
Avec le Maroc, les choses avancent plus rapidement, indique le juriste paraguayen, exprimant le souhait que la négociation du futur accord Mercosur-Maroc sera achevée dans le courant du premier semestre 2005, afin qu’il soit signé sous l’actuelle présidence paraguayenne du groupement sud-américain. Il rappelle, par là même, que de grands pas ont été franchi dans cette direction depuis la signature de l’accord-cadre, l’an dernier à Brasilia, et qu’il appartient désormais à la présidence paraguayenne de s’employer à faire progresser les négociations, en vue de conclure un accord commercial. M. Ruffinelli souligne toutefois qu’une négociation de cette nature n’est pas facile car, explique-t-il, en dépit de la volonté politique existante de part et d’autre, les négociations ne progressent pas toujours au rythme voulu, les parties cherchant à obtenir davantage ou simplement parce que des questions techniques empêchent d’avancer rapidement.
Le juriste paraguayen estime néanmoins qu' »il est temps que, dans un monde de communication rapide et de progrès technologiques, les deux parties conjuguent leurs efforts, afin que nos peuples puissent tirer profit de cette nouvelle étape qui s’ouvre dans les relations entre le Maroc et les pays du Mercosur ». D’autre part, M. Ruffinelli souligne que le futur accord avec le Maroc sera avantageux pour le Mercosur, qui pourra mettre à contribution la position stratégique du Maroc en tant que « plate-forme pour jeter des bases d’une relation fluide avec le monde arabe, qui est aujourd’hui bien distant de l’Amérique Latine « .