Economie

Maroc-UE : les négociations fin juin

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Les négociations agricoles avec l’Union européenne (UE) reprennent à la fin de ce mois à Rabat. L’annonce de ce troisième round des négociations a été faite mercredi par le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes, Mohand Laenser.
Cette nouvelle série de pourparlers se penchera sur le projet de l’offre et de la demande marocaine ayant trait à la libéralisation du commerce des produits agricoles, des produits agricoles transformés et des produits de la mer. Rappelons dans ce sens que ce point avait d’ores et déjà été soulevé lors des deux précédents rounds de négociations, tenus le 22 février dernier à Rabat et le 2 mai dernier à Bruxelles.
Depuis, les services du ministère œuvrent dans le cadre de commissions afin d’élaborer un projet, en bonne et due forme, de l’offre et de la demande de la partie marocaine.
Selon M. Laenser, ce projet va prendre en considération la nécessité de l’ouverture des marchés de manière progressive devant les produits européens tout en définissant les grandes lignes des  programmes de mise à niveau des différents secteurs et les activités nécessitant un soutien européen.
Le Maroc aspire en effet, à travers cet accord, à favoriser l’accès d’un plus grand nombre de produits agricoles, de produits agricoles transformés et de produits de la mer au marché européen.
Mais il désire avant tout appliquer cet accord pendant une phase transitoire qui puisse prendre en considération le processus de réformes à long terme entamé par le gouvernement et bénéficier des procédures d’accompagnement pour lesquelles l’UE s’est engagée en faveur des pays méditerranéens afin de développer leurs secteurs agricoles. Le Maroc souhaite en effet parvenir à un accord qui n’affecterait pas l’équilibre du secteur agricole national.
Parallèlement, et dans le cadre du partenariat euroméditerranéen, le Maroc et l’UE ont également engagé de nouveaux rounds de négociations en vue de conclure un accord de libre-échange pour les produits agricoles transformés et les produits de la mer.
Ces négociations vont d’ailleurs bon train, conformément à une Feuille de route élaborée à Rabat en avril 2005. Cette Feuille de route avait fixé les principes généraux à suivre en vue de libéraliser le commerce des produits concernés, dont le principe de non-réciprocité et celui de la liste des produits exclus de la libéralisation totale et pouvant bénéficier de certains avantages préférentiels. Elle prend également en compte les mesures devant accompagner le secteur agricole et qui représentent un complément de l’opération de libéralisation des échanges agricoles. «L’ouverture du marché marocain aux produits européens doit se faire de manière progressive», a expliqué M. Laenser dans une déclaration relayée par l’AFP. Les produits agricoles avaient de ce fait été exclus de la libéralisation totale lors de la conclusion en 1996 de l’accord d’association entre le Maroc et l’UE.
Mais les deux parties bénéficient de « certains avantages douaniers dans le cadre de quotas limités et d’un calendrier précis », a précisé le ministre. Cet accord vise le développement des échanges commerciaux entre les deux parties, la réduction progressive des taxes douanières dans la perspective d’une zone de libre-échange à l’horizon 2012.

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