Un fort engouement des entreprises marocaines pour la création des marques en 2016
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Un record a également été enregistré en matière de brevets d’intention. Le dépôt de demandes a évolué en 2016 de 21% pour atteindre 1.240.
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Une année record pour l’Office marocain de propriété industrielle et commerciale (OMPIC). Les indicateurs de l’exercice 2016 démontrent une forte évolution des différents services fournis par l’Office. Cette performance permettra au Maroc d’améliorer son positionnement à l’échelle internationale et atteindre les objectifs escomptés en termes de classements.
Une dynamique qui s’illustre notamment par le chiffre historique atteint en termes de création de marques. L’OMPIC indique avoir reçu en 2016 environ 12.847 demandes d’enregistrement de marques. Ce chiffre s’inscrit, selon Adil El Maliki, directeur général de l’Office, en hausse de 7%. Certes, il s’agit d’une ventilation encourageante, mais ce qui est important à retenir c’est la proportion des entreprises marocaines dans ce processus (5.635 demandes). Ainsi, la part des demandes d’enregistrement d’origine marocaine est de 56% en 2016, soit une hausse de 17%.
Ceci prouve que les entreprises marocaines sont en train d’intégrer les marques dans leur stratégie de développement. C’est ce qu’on peut retenir en gros de la présentation du bilan 2016 de l’OMPIC qui s’est déroulée, mardi 21 février, à Casablanca. Autre élément qui constitue un motif de satisfaction de l’OMPIC, est le taux de renouvellement. A cet effet, 30% des marques qui ont été créées en 2006 ont été renouvelées en 2016. «Une marque sur trois qui se renouvelle veut tout simplement dire que nos marques continuent de vivre», fait observer Adil El Maliki. La part des entreprises marocaines est également prépondérante en termes de design. Sur les 1.385 demandes d’enregistrement de dessins et modèles enregistrées en 2016, 821 sont d’origine marocaine. Ainsi les demandes d’origine marocaine sont en progression de 5% consolidant ainsi le positionnement du Maroc qui se trouve actuellement à la 22ème place à l’échelle internationale.
Un record a également été enregistré en matière de brevet d’intention. Le dépôt de demandes a évolué en 2016 de 21% pour atteindre 1.240. 20% de ces demandes sont d’origine marocaine (237), en amélioration de 6%. Les dépôts de brevets d’origine étrangère se sont améliorés de 26%, soit 1.003 demandes de brevet en 2016. En analysant ces deux vitesses, Adil El Maliki souligne qu’il s’agit d’une configuration tout à fait normale. «C’est le même constat dans l’ensemble des pays du monde. A l’exception des pays leaders de la technologie, en l’occurrence le Japon, nous retrouverons partout dans le monde plus de brevets étrangers que locaux», explique le directeur général de l’OMPIC.
Certes, l’innovation vient plus de l’extérieur que de l’intérieur, mais la qualité des brevets accordés reste plus déterminante. Sur ce point, le Maroc a franchi un grand pas passant d’une part de 17% en 2014 à 38% en 2016. «On peut se réjouir de la qualité de nos brevets. Ils sont de meilleure qualité et ils satisfont les critères de brevetabilité internationaux. C’est d’ailleurs l’un des objectifs que nous nous sommes fixés lors de la réforme de la loi sur la propriété industrielle et qui est entrée en vigueur en 2014», explique M. El Maliki, tout en précisant que l’OMPIC continuerait d’encourager ces brevets nouveaux et inventifs en vue de leur garantir un rayonnement à l’international.
En termes d’opposition, l’OMPIC est intervenu dans 1.000 cas en 2016 portant ainsi le nombre d’oppositions enregistré depuis la mise en place de ce service en 2006 à 8.000. «C’est un système préventif que nous avons instauré afin d’éviter les conflits qui peuvent être onéreux aussi bien en termes de temps que d’argent. Ainsi 8.000 oppositions sont l’équivalent de 8.000 litiges en moins dans les tribunaux et qui ont été résolus de façon simple et peu onéreuse», apprend-on du directeur général de l’OMPIC.
Notons que les réalisations atteintes en 2016 s’inscrivent en droite ligne avec la stratégie de l’Office étalée fixée à l’horizon 2020. Cette feuille de route porte sur une démarche inclusive visant à renforcer l’accompagnement de l’OMPIC aux entreprises pour la protection de leur création et pour la stimulation de la créativité, de l’innovation et de l’investissement.
L’Office ambitionne par sa stratégie de devenir une référence sur le plan régional, notamment en Afrique.
Parmi les principaux chantiers engagés dans ce sens en 2016, l’Office souligne l’accueil de 100 représentants de 26 pays africains dont la majorité a été formée par l’OMPIC.
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Une bonne dynamique de création d’entreprise relevée par l’OMPIC
Hausse de 8,3% des sociétés immatriculées au registre de commerce
Nette progression des noms commerciaux relatifs aux intentions de création d’entreprises. 72.299 intentions ont été recensées par l’OMPIC, en progression de 10%. Les dénominations ont évolué de la même fréquence atteignant une progression de 10% à fin 2016. Elles représentent 88% des intentions de création d’entreprises, soit 63.807 dénominations en 2016. L’OMPIC relève également 8.492 intentions de créations d’enseignes, en augmentation de 4%. Par ailleurs, l’année 2016 a connu la hausse de 8,3% du nombre des sociétés immatriculées au registre de commerce.
Ainsi, 39.896 entreprises (personnes morales) ont été créées durant 2016. Elles sont orientées en grande partie vers le commerce (28%), le BTP et les activités immobilières (24%) et les services divers (20%). Par ventilation régionale, la région de Casablanca-Settat arrive en tête. 37% des entreprises nouvellement créées sont sur cet axe. La région de Rabat-Salé-Kénitra arrive en 2ème position avec une part de 15% des entreprises créées. Le nombre des entreprises individuelles a, pour sa part, grimpé de 7% pour atteindre à fin 2016 34.911 entreprises (personnes physiques). Plus de la moitié de ces entreprises (59%) opèrent dans le commerce au moment où 11% autres dans les transports, 8% dans les services et 7% dans le BTP et 7% autres dans les industries. L’Oriental regroupe 18% de ces entreprises, suivi de Rabat-Salé-Kénitra (10%) et Casablanca-Settat (11%).
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