«Nous sommes très honorés par le choix de Sa Majesté le Roi de la région de Meknès-Tafilalet pour qu’elle serve de base de lancement de cette foire internationale de l’agriculture», nous a déclaré Said Chbaâtou, président de la Région Meknès-Tafilalet, à la suite de l’inauguration par le Souverain, jeudi matin à Meknès, du Salon international de l’agriculture au Maroc. Un choix royal qualifié de «judicieux» par plusieurs observateurs, Meknès-Tafilalet étant considérée à juste titre comme une région agricole par excellence. Les chiffres sont d’ailleurs très éloquents. Cette région produit 54% des peaux marocaines, 33% de l’oignon, et 22% des dattes, sans oublier d’autres produits comme l’olivier et la viticulture. Pour le reste, toutes les régions du Royaume (16) sont représentées à cette grand-messe, en plus des 14 pays. Parmi les régions fort représentées, celle de Souss Massa Draâ qui occupe un stand à la hauteur de l’importance agricole qu’elle représente. «En fait d’exposition, nous avons capitalisé une expérience assez riche qui nous a permis de nouer des contacts avec différentes régions du monde», nous a indiqué Saïd Dour, vice-président de la région Souss Massa Draâ. Cette expérience-pilote a permis à cette région de commercialiser des produits fort prisés au niveau international, tels que le caroubier, les amandes, la rose à parfum, le câprier, et les figues de barbarie. Reste à savoir quelle solution pourrait-on apporter au problème du manque d’eau. «Cette question représente une grande préoccupation non seulement pour le Royaume mais pour le monde entier. J’espère que le SIAGRIM sortira avec des recommandations sur cette question», a escompté le vice-président de la Région Souss Massa Draâ. Préoccupation partagée par le président de la région Meknès-Tafilalet. «Notre région est connue pour être le château d’eau du Maroc, mais malheureusement nous n’avons pas de barrage pour la région actuellement. C’est pour cela que nous entreprenons des contacts pour que la région bénéficie d’un petit effort en matière de construction des barrages. Et Dieu sait qu’on en a besoin», a souligné M. Chbaâtou. Question à laquelle s’attellera particulièrement le SIAGRIM, destiné également à favoriser un échange d’idées, d’informations concernant les techniques de production et faire connaître les potentialités du Royaume en matière d’agriculture. Et là, le Maroc a beaucoup à gagner.
On en veut pour preuve une forte participation étrangère. Pour David Harold, exposant britannique, le marché marocain «offre de meilleures possibilités d’échanges commerciaux avec le Royaume-Uni et un débouché potentiel pour les produits anglais, tels que les peaux d’agneau dont l’industrie textile et habillement nationale a énormément besoin ». Du côté Maroc, la Grande-Bretagne serait intéressée par l’importation de la fraise, la pomme de terre, la tomate, les oranges, entre autres produits alimentaires. Même son de cloche chez cet exposant italien, M. Montzio, selon qui le Maroc constituerait un «meilleur partenaire» pour la commercialisation du matériel agricole, particulièrement les presses ramasseuses, les ensileuses à maïs, les moissonneuses batteuses, etc. S’agissant des attentes du SIAGRIM, elles sont énormes. «Nous souhaitons que le Salon soit l’occasion de décollage pour la région de Meknès-Tafilalet en particulier, et de l’agriculture nationale en général», nous a dit M. Chbaâtou. Un souhait partagé par les 350 exposants.
• DNES à Meknès
Souss Massa Draâ, une expérience-pilote
• M.H |