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MENA : Une croissance de 2,8% anticipée par le Fonds monétaire arabe

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Amélioration de la demande extérieure, Hausse des prix des produits de base et Impact positif des réformes économiques….

Les économies arabes devraient emprunter une courbe ascendante en 2021. La reprise de l’économie mondiale, la poursuite des politiques monétaires et budgétaires expansionnistes ainsi que les impacts des réformes économiques permettront aux pays du MENA de renouer avec la croissance. Les prévisions tablent sur une reprise de 2,8% en 2021 et de 3,6% en 2022. Ces chiffres ont été rapportés par le Fonds monétaire arabe (AMF) dans le cadre de ses dernières perspectives économiques. «Plusieurs facteurs soutiendront cette reprise, notamment l’amélioration de la demande extérieure, la hausse prévue des prix des produits de base et l’impact positif des réformes économiques.

La poursuite des politiques budgétaires et monétaires expansionnistes et des plans de relance pour stimuler la demande globale dans certains pays arabes, en particulier ceux qui disposent d’une marge budgétaire adéquate, soutiendra également la reprise économique en 2021 et 2022», peut-on lire de la synthèse du rapport d’avril du Fonds portant sur les perspectives économiques arabes pour 2021.

Une publication qui comprend des projections sur les performances macroéconomiques des pays arabes en 2021 et 2022. Dans ce contexte de reprise, le taux d’inflation dans la région devrait baisser à 10,6% en 2021 et 5,9% en 2022. Cette prévision s’établit sur fond d’anticipations de repli des pressions inflationnistes. Le Fonds monétaire arabe anticipe par ailleurs la poursuite de l’assouplissement de l’orientation de la politique monétaire d’ici 2022.

La finalité étant de garantir les liquidités suffisantes pour soutenir la reprise économique «au moyen d’un ensemble d’interventions qui tiennent compte de la solidité bancaire et la stabilité financière». Parmi les prévisions formulées, on relève une nette rétraction du déficit budgétaire consolidé des pays arabes. L’écart devrait revenir à 8,7% du PIB au titre de l’exercice 2021. Une atténuation qui reflète l’impact positif attendu des réformes budgétaires.

Une reprise à des rythmes variés

Le rythme de la reprise variera en fonction des structures économiques, de la préparation sanitaire, de l’espace politique et du progrès de la transformation numérique. Ainsi, les économies arabes exportatrices de pétrole devraient croître de 2,9 % en 2021. Une progression qui tient compte de l’augmentation anticipée des niveaux de production de pétrole et de ses prix sur les marchés internationaux et de la poursuite des plans de relance dans certains pays de ce groupe, en particulier le Golfe. «La croissance de ce groupe de pays devrait atteindre 3,6% en 2022, bénéficiant de l’impact positif des réformes visant à accroître la diversification économique et à encourager la participation du secteur privé à la production et à la création d’emplois dans un certain nombre de ces pays», relève-t-on du Fonds monétaire arabe. Les prévisions relatives aux économies arabes importatrices tablent sur une croissance de 2,8% en 2021 et de 4% en 2022. Cet élan devrait être soutenu respectivement par l’amélioration attendue de la demande extérieure et la vigueur de la demande intérieure dans certains de ces pays ainsi qu’à l’impact positif des réformes économiques mises en œuvre dans un nombre de ces pays.

Une balance commerciale excédentaire

Sur le plan commercial, le Fonds monétaire arabe indique que la balance des pays arabes bénéficiera de l’amélioration des performances des exportations de produits de base et de l’impact positif des mesures prises par certains pays arabes pour rationaliser les importations de marchandises, en particulier de biens de consommation. «On s’attend également à ce que le solde du compte courant des pays arabes en tant que groupe bénéficie d’une augmentation relative et progressive des recettes de services à la lumière de l’assouplissement attendu des restrictions imposées pour contenir la pandémie», apprend-on. Les anticipations formulées dans ce sens portent sur un excédent d’environ 4,8 milliards de dollars du solde du compte courant des pays arabes, soit environ 0,2% du PIB en 2021. Cet excédent devrait s’améliorer à 41,6 milliards de dollars en 2022, soit 1,6 % du PIB des pays arabes en tant que groupe.

Le Maroc parmi les plus fortes économies de la région

Dans ses projections, le Fonds monétaire arabe a dressé un panorama des perspectives de croissance des pays de la région et ce sur la base des prévisions formulées par chaque État. Le Maroc est cité en force dans ce rapport. Les appréciations faites par rapport à la politique budgétaire et monétaire du Maroc ressortent dans leur ensemble positives. « Les indicateurs de suivi n’ont pas encore révélé de préoccupations des risques importants menaçant la stabilité financière», fait savoir le Fonds monétaire arabe. Et de poursuivre que «concernant le secteur banquier, malgré l’impact de la crise, notamment sur la rentabilité des banques, le secteur bancaire continue de démontrer sa résilience grâce à ses fondamentaux solides et les mesures d’accompagnement prises par les parties prenantes». Les perspectives économiques tablent sur une croissance de 4,7 % pour le Maroc au titre de l’exercice 202. Il s’agit là de l’une des plus fortes croissances de la région après celles du Djibouti (5,4 %) et du Bahrein (5 %). Les chiffres dévoilés font ressortir une croissance de 3,2 % pour l’Arabie Saoudite, 2,5 % pour les Emirats Arabes Unis, 2,2 % pour le Qatar et Koweït et 2,3 % pour Amman.

 

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