Les investisseurs ont clairement indiqué qu’ils tablaient sur une reprise de l’économie américaine en 2002. Gare toutefois aux déceptions. Car s’annoncent, vendredi, deux des statistiques les plus regardées de l’économie américaine avec la publication du taux de chômage et des créations d’emplois en novembre. Et tout indique qu’elles seront mauvaises. Après un mois d’octobre catastrophique (415.000 destructions d’emplois et hausse de 0,5 point du chômage), les économistes se préparent à un mois de novembre à peine meilleur. En moyenne, ils prévoient près de 200.000 disparitions de postes, pour un taux de chômage en hausse de 0,2 point à 5,6% de la population active. Les suppressions d’emplois continuent d’ailleurs de se succéder à un rythme rapide. En novembre, les entreprises américaines en ont annoncé 181.412 selon la firme de reclassement Challenger, Gray & Christmas, un niveau qui reste historiquement élevé. Les premiers jours de décembre ont également apporté leur lot de plans sociaux avec l’annonce de 1.600 suppressions de postes chez ING Amérique et de 1.850 chez CNA Financial. Quant à Enron, le courtier américain d’électricité en dépôt de bilan, il devrait réduire ses effectifs de plusieurs milliers de personnes dans les prochaines semaines.