Economie

Menaces de scission

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Les nouveaux statuts de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ne font pas l’unanimité. Et c’est le moins que l’on puisse dire. La dernière réaction en date est celle de la Fédération des PME-PMI dont le bureau s’est réuni dernièrement afin de discuter de ces nouveautés et décider de la position définitive à prendre vis-à-vis de ce projet. Une position rendue publique dans un communiqué qui précise que «tout en réaffirmant leur attachement aux principes démocratiques universels et à une CGEM forte et démocratique, représentative de l’ensemble du tissu économique national, les membres du bureau ont unanimement émis de fortes réserves par rapport à la version proposée des nouveaux statuts de la Confédération ». Les reproches faits par la Fédération des PME-PMI au projet des nouveaux statuts de la CGEM concerne d’abord la manière d’élire les représentants de chaque secteur d’activité puisque les votes doivent être maintenus sur le système ‘’une entreprise – une voix‘’ quelle que soit sa taille ou son éventuelle contribution financière.
A signaler que l’un des plus grands motifs de ce renouvellement de statuts est, selon le président de la CGEM, de dissiper la méfiance entre les grands et petits entrepreneurs et à faire en sorte que les premiers travaillent en synergie avec les PME/PMI. L’objectif est que chaque opérateur doit se convaincre de l’utilité de son partenaire économique et de la nécessité de coopérer efficacement à la réalisation de chantiers. Le droit de vote est accordé aux entreprises au sein de la Confédération générale des entreprises du Maroc. Les montants des cotisations varient de 2000 dirhams à 80000 dirhams et ce selon le capital en valeur des entreprises variant de 5 millions de dirhams à 500 millions de dirhams. En outre, les patrons des PME-PMI veulent que toute entreprise doit avoir le droit d’adhérer à deux fédérations (éventuellement une fédération sectorielle et une autre transversale) ». Leur fédération demande également à ce que le système de cooptation au sein du bureau de la CGEM doit se limiter à 10 % du total des membres de ce même bureau. Pour ce qui est de l’attribution de la présidence de commission, elle doit se faire sur appel à candidature et sur vote des membres de la dite commission. « En outre, l’intégration de compétences issues des Unions régionales ainsi que celles proposées par les différentes fédérations doit être une priorité dans le mode de nomination des président(e)s de commission », souligne le communiqué de la FPME.
Pour Hassan Chami, président de la CGEM jusqu’à juin 2006, les PME-PMI n’ont pas à s’inquiéter: « Nous avons fait une simulation. Et je peux vous dire, aujourd’hui, que l’ensemble des PME-PMI et associations professionnelles vont disposer de 75 % des droits de vote, contre 25%, seulement, pour les grosses pointures », a-t-il précisé. Il est à rappeler que la nouvelle copie des statuts de la CGEM a été soumise à l’appréciation de la Commission droits de l’entreprise au sein de laquelle un groupe de travail a été constitué afin d’étudier et d’examiner les modifications apportées à cette copie.
Ces statuts, qui seront votés lors de l’assemblée générale extraordinaire prévue le 19 avril prochain, ont été changés à trois reprises. La première a eu lieu en 1985 et avait permis la limitation de la durée de présidence à deux mandats de trois ans chacun alors que la deuxième, subi dis années plus tard,concernait l’instauration de nouvelles fédérations dont le nombre avait passé de 4 à 14 (actuellement de l’ordre de 20), la création d’unions régionales et l’augmentation du nombre de commissions à six. En 2001 enfin, l’organisation patronale a procédé à l’introduction de nouvelles règles concernant la répartition des sièges et l’augmentation des nombres de commissions à 10.

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