Mise en application à la fin du mois d’octobre, la nouvelle politique tarifaire de la multinationale du logiciel, dévoilée aux États-Unis au printemps 2001prévoit non plus de payer ses logiciels selon leur version, mais de les régler comme une police d’assurance. Souscrite pour trois ans, elle donne le droit aux entreprises détentrices d’une licence, de déployer sur cette période toutes les versions des logiciels. Ce programme remplace les anciens forfaits de mise à jour proposés aux sociétés qui bénéficiaient d’un contrat Microsoft Open (PME-PMI) ou Select (grands comptes).
En France, le Cigref (112membres parmi les plus grandes entreprises et administrations françaises) avait réagi dès la fin du mois de septembre. Était notamment critiquée l’attitude «unilatérale» de Microsoft, qui n’avait que très peu tenu compte (voire pas du tout) de l’attente de ses propres clients. «Le changement unilatéral des conditions des relations contractuelles tel que Microsoft l’a pratiqué n’est pas acceptable», rappelle un communiqué du Cigref daté du 6mai. Pour les utilisateurs, la facture peut être très salée. Le Cigref a, par exemple, calculé que le taux moyen d’augmentation du coût des logiciels de Microsoft atteint 29% par an, sur les trois premières années. Soit près de 100% en trois ans. «Les taux habituellement pratiqués par les éditeurs se situent entre 12 et 19%.