Le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Mike Moore, qui a entamé dès vendredi dernier une visite au Maroc, s’est dit particulièrement heureux de séjourner dans ce pays, dont les autorités et les cadres comprennent parfaitement bien les enjeux et l’importance des négociations commerciales multilatérales et dont les atouts géographiques, culturels et économiques font de lui un pays qui offre des gages d’efficacité.
M. Moore n’a pas caché sa joie et son plaisir de se rendre dans ce pays, « qui a toujours eu des ambassadeurs et des hauts fonctionnaires particulièrement efficaces, pour ce qui est des questions traitées au sein de l’OMC ».
De ce point de vue, a-t-il affirmé, « mes rencontres et entretiens (avec les responsables marocains) seront particulièrement aisés ». « Le Maroc jouit d’une situation particulière, qui en fait un lien et un carrefour entre l’Europe, le monde arabe et islamique et l’Afrique.
C’est là un gage d’efficacité, qu’il faut exploiter et sur lequel il faut se concentrer », a déclaré le numéro un de l’OMC. Interrogé par ailleurs sur l’évolution et l’état de l’assistance technique offerte par l’OMC aux pays en développement, M. Moore a insisté sur la nécessité de tordre définitivement le coup à certaines idées, reçues qui tendent à faire endosser à son organisation une mission et des finalités qui ne sont pas les siennes. « Il est vrai que des pays défavorisés, même s’ils disposent d’importantes opportunités en matière d’accès au marché, ne peuvent parfois pas en profiter pleinement, en raison de l’absence d’infrastructures routières, portuaires adéquates. « Toutefois, il faut bien voir et comprendre que cela ne relève pas du mandat de l’OMC. C’est à la Banque mondiale et à d’autres institutions d’intervenir à ce niveau ».
Pour lui, il est vital que les pays en développement disposent de cadres et de hauts fonctionnaires maîtrisant parfaitement les rouages et les procédures techniques complexes qui sous-tendent les négociations commerciales multilatérales. Et là, effectivement, l’assistance technique de l’OMC peut apporter à ces pays en développement une expertise et un plus, en contribuant à la formation et à la qualification de leurs cadres.