Contrairement à Bank Al-Maghrib, le ministère de l’économie et des finances voit l’économie marocaine très florissante.
En effet, alors que la note de conjoncture publiée par la banque centrale tire la sonnette d’alarme sur le recul des différents secteurs, celle publiée par le ministère est très optimiste. Il en ressort donc que le redressement progressif de l’économie européenne continue de bénéficier à l’activité économique, particulièrement aux nouvelles industries naissantes (automobile, aéronautique et électronique).
«Conjuguées à cette dynamique prometteuse, les perspectives favorables des activités tertiaires augurent d’un redressement significatif des activités non agricoles en 2014».
Dans le même sillage, le ministère souligne qu’au niveau des activités primaires, les anticipations de la campagne agricole 2013-2014 s’avèrent favorables, en rapport avec les précipitations importantes qu’a connues le Royaume au cours du premier trimestre de l’année 2014 et qui se sont favorablement répercutées sur le niveau des réserves hydriques et sur la situation de la couverture végétale, particulièrement au niveau de la céréaliculture.
S’agissant de la consommation de ciment, le ministère précise que le secteur s’est favorablement comporté durant le mois de mars de l’année 2014, augmentant de 8,2%, en glissement annuel, augurant d’une reprise de l’activité du bâtiment et travaux publics après un début d’année difficile. Aussi, les indicateurs du secteur de l’énergie électrique poursuivent leur comportement favorable à fin février 2014.
La production d’électricité s’est appréciée de 2,1%, en glissement annuel, après une diminution de 4,3% à fin février 2013, tirée, essentiellement, par la bonne tenue de la production privée en hausse de 21,1%, atténuée par le retrait de la production nette totale de l’ONEE de 14,5%. Pour sa part, l’activité du raffinage maintient sa bonne dynamique affichée durant les huit derniers mois. Le volume des entrées à la raffinerie a progressé de 28,6% à fin février 2014, tiré par la hausse de 37,3% des entrées de pétrole brut.
Le ministère relève également que l’indice de production des industries manufacturières a confirmé son redressement, progressant de 2,2% au quatrième trimestre 2013, après une hausse de 0,6% au troisième, une quasi-stagnation au deuxième et une baisse de 1,7% au premier, pour clôturer l’année 2013 sur une augmentation de 0,3%.
L’optimisme du ministère trouve son origine également dans la bonne dynamique des indicateurs touristiques enregistrée au titre de l’année 2013 se poursuivant au début de l’année 2014. Puisque après une hausse de 7% à fin décembre 2013, les arrivées aux postes frontières du Maroc ont progressé de 10% par rapport à janvier 2013, tirées, essentiellement, par la performance des arrivées des touristes étrangers en hausse de 14%.
Dans le même sillage, les activités des télécommunications se sont favorablement comportées au cours de l’année 2013, impulsées, notamment, par la baisse continue des prix de la communication au Maroc. En effet, après une augmentation de 5,4% à fin 2012, le parc global de la téléphonie s’est raffermi de 7,2% à fin 2013, conforté par la hausse continue du parc de la téléphonie mobile, alors que le parc global de l’Internet, lui, a augmenté de 46%.
Le département de Mohamed Boussaid précise également qu’au début de l’année 2014, le pouvoir d’achat des ménages avait été bien orienté, soutenu par l’effet conjugué d’une faible évolution des prix et d’une amélioration des revenus.
Autant d’indicateurs qui confortent la position du ministère mais qui contrastent grandement avec la vision de Bank Al-Maghrib.