La mise à niveau, tout le monde en parle. Mais dans les faits, les efforts engagés par les pouvoirs publics dans ce domaine restent en deça des ambitions des opérateurs économiques. C’est en tout cas le discours tenu pas Hassan Chami, Président de la CGEM (Confédération Générale des Entreprises Marocaines). « Si les grandes entreprises concernées par la concurrence internationale ont mis en place un dispositif dans ce sens, ce n’est pas le cas des PME-PMI qui représentent l’essentiel du tissu économique marocain », tient à préciser le patron des patrons. Et de poursuivre que d’autres pays similaires, l’Etat a mis en place des mécanismes comme le fonds de restructuration au profit de ces entités pour les accompagner dans leur mise à niveau. A ce propos, M. Oualaou indique que des mesures ont été prises mais qui ne sont pas très connues. Il cite entre autres le fonds de financement de 8 milliards de DH de la CDG (Caisse de dépôt et de gestion) et la modernisation des lignes de financement européennes. Sans oublier, l’action soutenue du Fonds Hassan II dans ce domaine. En parallèle, l’Etat doit prendre, selon les PME-PMI, des mesures fermes pour réduire le poids du secteur de l’informel. A ce sujet, M. Moncef kettani, Président du Syndicat national des PME-PMI, estime que ces entités subissent en justice. Du moins, celles qui sont en règle avec l’Etat en termes d’impôts. L’intérêt, selon lui, est de ramener les opérateurs de l’informel vers le formel. Quand on aborde le sujet chaud de la mise à niveau, on ne peut pas s’empêcher de parler des secteurs dont le besoin est manifeste comme le textile par exemple. Notons que les textiliens ont proposé au gouvernement un contrat-programme dont la réponse se fait toujours attendre. M. Oualalou reste optimiste quant à la mise en place de son contrat comme se fut la cas pour le tourisme. Selon l’argentier du Royaume, les négociations entre les deux parties sur ce dossier ont connu un moment de répit. Et pour cause, la déception affichée en grande pompe par les opérateurs concernant la dévaluation du DH de 5 %. Ces derniers ont demandé à ce que ce réaménagement atteint 10 % «pour sauver le secteur ».