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Modernisation de la gestion financière publique : Le jumelage Maroc-Union européenne clôturé

Noureddine Bensouda, trésorier général du Royaume

«Ce jumelage, que nous clôturons aujourd’hui, un peu plus de deux ans après son lancement, a été pour nous l’occasion de partager, au niveau institutionnel, les convictions, l’expertise et le retour d’expérience».

Après plus deux ans de son lancement, le jumelage Maroc-Union européenne d’appui à la Trésorerie générale du Royaume arrive à terme. La cérémonie de clôture de ce dispositif intitulé «Appui à la modernisation de la gestion financière publique» liant la TGR à la Direction générale des finances publiques (DGFIP-France) a eu lieu lundi à Rabat. Un séminaire a été organisé à cette occasion pour présenter les activités réalisées au titre des différents volets du jumelage et de dresser un bilan des objectifs atteints et des perspectives à moyen terme en matière de modernisation de la gestion financière publique.

«Ce jumelage, que nous clôturons aujourd’hui, un peu plus de deux ans après son lancement, a été pour nous l’occasion de partager, au niveau institutionnel, les convictions, l’expertise et le retour d’expérience. Ce soutien démontre, une fois de plus, l’engagement constant de l’Union européenne pour accompagner la dynamique endogène des réformes engagées par notre pays dans plusieurs domaines dont celui de la gouvernance publique», indique dans ce sens Noureddine Bensouda, trésorier général du Royaume. Et de préciser que «l’ensemble de ces réformes ont permis d’appuyer la modernisation de la gestion financière publique au Maroc selon un modèle qui lui est propre, qui respecte ses spécificités et qui place son capital humain au cœur de tous les chantiers de transformation». Suite à ce jumelage, la TGR a été accompagnée dans la mise en œuvre des réformes relatives à la gestion financière publique et à la dématérialisation des procédures liées à l’ensemble de ses métiers.

Ceci s’est matérialisé à travers des missions d’assistance technique, des ateliers de formation ainsi que des visites d’études pour un échange d’expériences et un transfert de compétences. Parmi les principales réformes qui ont été engagées dans ce cadre, Noureddine Bensouda énumère en premier la réforme de la comptabilité de l’État. «Cette réforme, tout le monde en convient, est le vecteur d’une transformation profonde et inéluctable de la culture financière publique.

Elle va bien au-delà d’une simple adaptation des modes de gestion comptables. Plus qu’un outil d’information, la comptabilité y représente un véritable outil de gestion et d’aide à la décision», indique M. Bensouda en précisant que le Maroc est parmi les quelques pays d’Afrique à s’engager sur la voie de la certification des comptes. Chose qui est perçue comme étant un gage de transparence et de rigueur. La deuxième grande réforme est celle relative à la modernisation du contrôle. Cette dernière a été guidée selon deux axes. Le premier concerne l’allègement des contrôles en s’appuyant notamment sur les avancées réalisées depuis la mise en œuvre du texte de 2008. «Concrètement, il s’agit de proportionner l’étendue des contrôles aux enjeux financiers et aux risques», souligne M. Bensouda.

Le deuxième axe porte sur le renforcement du dispositif du contrôle interne à travers l’extension de son périmètre fonctionnel. L’objectif étant d’atteindre une meilleure prise en charge des risques. «Le passage d’une culture de contrôle a priori à une logique de responsabilisation et de reddition des comptes appelle, aujourd’hui à mon sens, une refonte en profondeur et peut-être même de façon prioritaire des régimes de responsabilité des gestionnaires publics», relève-t-on de Noureddine Bensouda. Pour ce qui est de la troisième réforme, elle concerne en effet la dématérialisation.

Un chantier ouvert par la TGR depuis plus d’une décennie et ayant permis d’atteindre d’importants progrès à l’instar de la mise en place du dépôt électronique des factures. Cette démarche a permis, selon la TGR, avec le texte sur les intérêts moratoires, de réduire de manière drastique les délais de paiement. Parmi les progrès atteints on note également la dématérialisation de la gestion financière et comptable facilitant ainsi les échanges d’information entre l’ordonnateur et comptable et fluidifiant davantage les processus métier. «La mise en œuvre de la dématérialisation des pièces comptables va permettre, en bout de chaîne, de générer et d’archiver les comptes des services de l’État, facilitant ainsi le travail du certificateur», précise M. Bensouda dans son intervention au séminaire de clôture de ce jumelage.

Financé par l’Union européenne à hauteur d’un million d’euros, ce jumelage s’inscrit dans le cadre du programme d’appui de l’Union européenne à la réforme de la gouvernance publique au Maroc «Hakama». Il a été mis en œuvre depuis décembre 2019, et ce pour une durée de 30 mois.

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