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Mohamed El Mazouri: «L’évolution juridique est capitale»

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Tois questions à Mohamed El Mazouri, directeur délégué de la FNAM

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Les associations sont obligées de se situer dans une logique de distribution de produits. Elles sont un réseau de distribution additionnel pour les opérateurs bancaires.
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ALM : Les indicateurs des produits récemment lancés dans le cadre de la diversification des services de la microfinance ont affiché des croissances à trois chiffres à fin 2015. Comment expliquez-vous cette expansion ?

Mohamed El Mazouri : C’est un début tout à fait normal pour des produits relativement récents.
Et encore, leur commercialisation n’est pas encore généralisée à l’ensemble du réseau.
Si certaines Associations de micro-crédit (AMC) sont déjà en avance sur ce point, d’autres sont en phase de pilotage.
Donc on ne peut comparer le niveau d’avancement sur l’ensemble du réseau car tout dépend de l’activité de chaque association du microcrédit et des produits qu’elles commercialisent.

Qu’est-ce qui entrave la commercialisation d’une large palette de produits par les AMC ?

Le blocage réside au niveau juridique. Le statut de l’association ne nous donne pas le droit d’agir directement pour commercialiser certains produits sur le marché. C’est le cas du transfert d’argent. Les associations sont obligées de se situer dans une logique de distribution de produits. Elles sont un réseau de distribution additionnel pour les opérateurs bancaires. Se référant aux dispositions de Bank Al-Maghrib, il faut se transformer en société anonyme pour assurer de façon indépendante ce service.

Quelles sont vos prévisions de croissance en termes de produits et d’activités de microcrédit ?

Au niveau du secteur, nous disposons de la stratégie nationale qui détermine des objectifs structurants à l’horizon 2020. Toutefois, leur réalisation dépend d’un certain nombre de préalables. L’évolution juridique est, à cet effet, capitale. Si les choses ne changent pas à ce niveau, nous continuerons sur la même tendance, à savoir une évolution de 5 à 6% en termes de clients et de 10 à 12% en termes d’encours. Tout dépend jusqu’où ira l’évolution juridique. Au cas où les avancées juridiques répondent aux attentes du secteur, à ce moment-là la performance du secteur deviendrait plus importante.

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