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Nadia Fettah détaille les priorités du projet de loi de Finances 2026

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Intervenant au sein de la commission des finances, de la planification et du développement économique

Cadre budgétaire : Pour la ministre de l’économie et des finances, le projet de loi de Finances 2026 vient confirmer la priorité accordée à la dimension sociale et territoriale, tout en poursuivant la dynamique de réforme structurelle.

Le projet de loi de Finances 2026 a été le sujet de discussions, lundi, au sein de la commission des finances, de la planification et du développement économique. Intervenant dans ce sens, Nadia Fettah, ministre de l’économie et des finances, a mis en avant la portée de ce cadre budgétaire qui vient confirmer la priorité accordée à la dimension sociale et territoriale, tout en poursuivant la dynamique de réforme structurelle. «Ce projet s’inscrit dans la mise en œuvre des Hautes Orientations Royales visant à renforcer le développement humain, à améliorer les conditions de vie des citoyens et à rehausser la qualité des politiques publiques», a-t-elle rappelé. Et de soutenir qu’«il traduit la continuité de l’action gouvernementale portant sur les grandes réformes qui touchent les secteurs vitaux. Les avancées significatives réalisées ces dernières années constituent une base solide pour poursuivre cette dynamique». La ministre a indiqué que la dimension sociale est au cœur des priorités de ce projet de loi de Finances, en accordant une attention particulière aux secteurs de la santé et de l’éducation, ainsi qu’au soutien du pouvoir d’achat et à l’opérationnalisation des mécanismes des aides sociales directes.

Elle a fait savoir, à cet égard, que le gouvernement a engagé des réformes profondes pour ces secteurs essentiels. S’agissant de la santé, Nadia Fettah a mis en avant les progrès notables accomplis, soulignant que la réforme de ce secteur constitue une priorité urgente au regard de la sensibilité de ce chantier national. Elle a affirmé que le rythme actuel de mise en œuvre est important malgré les contraintes existantes. Côté éducation, la ministre a réaffirmé l’engagement de l’Exécutif à poursuivre des réformes structurelles destinées à améliorer la qualité du système et à renforcer son efficacité, estimant que la réussite de ces réformes exige une appropriation et une mise en œuvre collective et coordonnée entre l’ensemble des acteurs concernés. Quant à la dimension territoriale, Nadia Fettah a expliqué que le PLF 2026 accorde une attention particulière aux programmes de développement intégrés, permettant l’émergence de modèles économiques territoriaux adaptés aux spécificités des régions, créateurs d’emplois et moteurs du développement local. Elle a, par ailleurs, fait remarquer que le gouvernement accorde une importance équilibrée à l’ensemble des secteurs, relevant que les budgets sectoriels comprennent des solutions et des opportunités significatives couvrant tous les domaines. De son côté, F. Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, a souligné que l’Exécutif a réussi, grâce aux réformes continues, à améliorer de manière notable les indicateurs des finances publiques, assurant que le Maroc devrait aborder l’année prochaine avec un déficit budgétaire ne dépassant pas 3 %, à la faveur de l’amélioration des recettes de l’État.

Le ministre a également signalé que les institutions financières internationales saluent régulièrement la solidité de la situation financière du Royaume, ajoutant que cette évolution permettra d’aborder la prochaine étape avec des marges plus larges et une capacité renforcée d’accompagner les changements économiques et sociaux.
D’après lui, le gouvernement a dû faire face durant son mandat à plusieurs « urgences coûteuses », telles que la flambée mondiale des prix des céréales, pour laquelle une enveloppe de 10 milliards de dirhams (MMDH) a été mobilisée, outre les mesures de soutien aux prix des carburants afin de préserver les coûts du transport des personnes et des marchandises, ainsi qu’une charge supplémentaire de 17 MMDH pour soutenir la stabilité des factures d’eau et d’électricité.

Abordant les mécanismes de financement innovants, M. Lekjaa a affirmé que le Maroc s’oriente vers leur adoption en tant qu’option stratégique pour diversifier les sources de financement des grands projets, sans recourir à la dette extérieure traditionnelle, en vue de renforcer l’autonomie de la décision financière nationale et de garantir la soutenabilité des équilibres macroéconomiques.

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