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Noor Ouarzazate fait des émules en Afrique

© D.R

La BAD veut dupliquer le projet dans d’autres régions du continent

La sécurité énergétique et le développement durable constituent les fondements de base de la politique énergétique nationale, se basant sur trois piliers, à savoir la durabilité, la flexibilité, et la compétitivité.

La stratégie marocaine en matière des énergies renouvelables bientôt dupliquée ailleurs en Afrique. C’est en tout cas l’orientation de la Banque africaine de développement (BAD). Dans ce sens, son président, Akinwumi Adesina, a mis l’accent sur le complexe Noor Ouarzazate, l’un des plus grands parcs solaires au monde financé par la BAD, soulignant que la Banque veut rééditer l’exploit de ce complexe avec le projet «Desert to Power» qui vise à fournir de l’énergie à 250 millions de personnes dans les pays qui composent la bande sahélienne en utilisant les sources d’énergie disponible en abondance dans la région. Avec un investissement nécessaire de 20 milliards de dollars pour financer des centrales qui produisent de l’électricité à partir de sources propres, l’objectif de ce projet est de produire 10 GW.

Tout en saluant à Accra l’engagement «remarquable» du Maroc en faveur des énergies renouvelables (EnR), le président de la BAD qui s’exprimait lors d’un point de presse en marge des assemblées annuelles de la BAD, placées sous le thème «Favoriser la résilience climatique et une transition énergétique juste pour l’Afrique», a affirmé que «le Maroc, sous le leadership visionnaire de SM le Roi Mohammed VI, a réalisé des avancées remarquables dans le domaine des énergies renouvelables». En effet, le Maroc voit les choses en grand. Dans ce sens, Said Mouline, directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique, en marge de sa participation au Congrès mondial des services publics à Abou Dhabi, avait affirmé que le pays augmentera sa capacité renouvelable au cours des huit prochaines années à partir de plus de 5 gigawatts actuellement, expliquant que les énergies renouvelables formeront 52 % du mix énergétique total d’ici là, contre 40 % actuellement. «Il y a un gros investissement aujourd’hui pour développer [des projets d’énergies renouvelables] dans différentes régions du pays», avait-il ajouté. «Nous avons l’une des ressources éoliennes et solaires les plus compétitives [et] c’est pourquoi nous avons atteint un prix très bas avec les énergies renouvelables, moins de 3 cents par kilowattheure pour l’éolien et entre 2 et 3 cents pour le solaire photovoltaïque». Le Maroc recherche des investissements du monde entier pour développer de nouveaux projets, a conclu M. Mouline.

De son côté, la ministre de la transition énergétique et du développement durable, Leila Benali avait indiqué que le gouvernement œuvre sans relâche à accélérer l’approvisionnement du Maroc en énergie compétitive. S’exprimant à l’ouverture de la 15ème conférence de l’énergie organisée sous le thème «Transition énergétique : bilan d’étape et perspectives 2035», Mme Benali a fait savoir que le gouvernement dispose d’une stratégie visant à élever la sécurité énergétique du Royaume à un niveau stratégique, tel qu’il a été recommandé dans le nouveau modèle de développement (NMD). A cet égard, elle a relevé que l’Exécutif déploie des efforts inlassables pour s’approvisionner en énergie bas carbone, pour les secteurs des services et de l’industrie, notant, en revanche, qu’un pays importateur d’énergie comme le Maroc «subit les effets de la turbulence des prix de l’énergie vu le contexte géopolitique mondial».

De même, la ministre a assuré que la sécurité énergétique et le développement durable constituent les fondements de base de la politique énergétique nationale, se basant sur trois piliers, à savoir la durabilité, la flexibilité, et la compétitivité. «Le Maroc se positionne aujourd’hui comme leader régional en matière d’énergies renouvelables à travers ses divers projets dans ce domaine», a-t-elle dit, appelant dans ce sens à accélérer davantage les investissements dans les technologies de transition énergétique au regard de son rôle dans la création de postes d’emplois et l’économie de la consommation d’énergie. Pour sa part, le ministre de l’industrie et du commerce, Ryad Mezzour, avait indiqué que l’industrie marocaine a réalisé des avancées importantes, notamment le secteur automobile, le premier secteur industriel exportateur du pays. M. Mezzour a également affirmé que l’industrie représente une partie importante de la consommation énergétique totale, notant que le Maroc a lancé depuis plusieurs années une série de programmes de développement durable dans le but d’optimiser davantage ses ressources énergétiques, à travers une stratégie d’efficacité énergétique ambitieuse dans les différents secteurs productifs. Dans ce sens, M. Mezzour a mis en avant le potentiel indéniable du secteur énergétique au Maroc permettant aux industriels de réduire leurs coûts, surtout dans ce contexte marqué par une grande volatilité des prix de l’énergie.

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