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Note de conjoncture du HCP : L’agriculture continue de tirer la croissance

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Compte tenu d’une baisse de 4,5% de la valeur ajoutée agricole et d’un accroissement de 3,4% de celle des activités hors agriculture, la croissance économique se situerait à 2,8% au premier trimestre 2022, au lieu d’une hausse de 1% au même trimestre de l’année précédente.

La bonne dynamique des activités agricoles se confirme. Selon le Haut-commissariat au Plan dans sa dernière note de conjoncture, l’économie nationale se serait raffermie de 4,9% au quatrième trimestre, portée par un accroissement de 2,9% de la valeur ajoutée hors agriculture et par une augmentation de 19,1% de celle de l’agriculture.
Compte tenu d’une baisse de 4,5% de la valeur ajoutée agricole et d’un accroissement de 3,4% de celle des activités hors agriculture, la croissance économique se situerait à 2,8% au premier trimestre 2022, au lieu d’une hausse de 1% au même trimestre de l’année précédente.

Résilience relative du commerce extérieur

Selon la même source, les exportations au niveau national des biens en valeur auraient augmenté de 24%, bénéficiant d’un effet prix positif à l’export et de l’orientation relativement favorable de la demande extérieure. Elles auraient été portées par l’amélioration des ventes extérieures des phosphates et dérivés, dans un contexte de renchérissement de leurs prix sur le marché mondial, par la hausse des exportations des biens de la confection et de la bonneterie, de celles des produits des industries électriques et électroniques, des produits agricoles et agroalimentaires et, dans une moindre mesure, de l’automobile dans son segment construction.

«Les exportations de l’aéronautique auraient, pour leur part, montré quelques signaux de reprise en lien avec le redémarrage progressif du secteur aéronautique au niveau mondial et européen, après le fort recul de 2020», explique le HCP faisant savoir que les importations se seraient, pour leur part, inscrites en hausse de 26% au quatrième trimestre 2021, subissant le renchérissement des prix à l’import, en particulier ceux des matières premières, combiné à un effet de correction après le recul enregistré en 2020.

La facture énergétique aurait été impactée par l’augmentation des importations des gasoils et fuels et des autres hydrocarbures. Hors énergie, l’accroissement des importations aurait été alimenté beaucoup plus par celui des demi-produits, des produits bruts et, dans une moindre mesure, par celui des biens d’équipement industriel et des biens de consommation, notamment les voitures de tourisme, les médicaments et les autres produits pharmaceutiques.

Raffermissement

S’agissant de l’impact détaillé sur la croissance globale, le HCP annonce que l’économie nationale se serait raffermie au cours du quatrième trimestre de 4,9%, en variation annuelle. Cette évolution aurait été favorisée par la hausse de 19,1% de la valeur ajoutée agricole et l’accroissement de 2,9% de celle des activités non agricoles. Les branches tertiaires auraient contribué pour +1,5 point à l’évolution du PIB, portées par la bonne orientation des activités de commerce et des services publics. La croissance des activités secondaires aurait, quant à elle, ralenti, portant sa contribution à la croissance du PIB à 0,8 point. La valeur ajoutée industrielle aurait crû de 2,4%, après +4% un trimestre auparavant. Les activités de la construction auraient, pour leur part, affiché une hausse de 6,7%, au lieu de +17,6% un trimestre plus tôt. Les activités agricoles auraient continué de soutenir la croissance économique globale au quatrième trimestre 2021, affichant une amélioration de 19,1%, en rythme annuel, au lieu de +17,7% un trimestre auparavant. Cet affermissement se serait accompagné par une expansion des quantités exportées des tomates, des légumes et des fruits frais. L’amélioration de la croissance agricole aurait été attribuable, également, au renforcement de la production des filières animales, notamment avicole, soutenue par la hausse de plus de 20% des quantités de viande de poulet de chair et de dinde traitées au niveau des abattoirs.

Accroissement

Enfin, le HCP révèle que la demande intérieure aurait poursuivi son redressement pour le quatrième trimestre successif, après avoir régressé au cours de l’année 2020. Les dépenses de consommation des ménages auraient augmenté de 2,4%, au quatrième trimestre 2021, au lieu de +5,8% un trimestre plus tôt, dans un contexte de renforcement des tensions inflationnistes.
La consommation des administrations publiques se serait renforcée de 11,2%, au lieu de +5,2%, tirée par une expansion des dépenses de fonctionnement. L’investissement brut se serait accru de 8,1%, dans le sillage de la reprise de l’investissement en BTP.

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