Economie

«Nous avons besoin d’un plan d’action»

Aujourd’hui le Maroc : En tant qu’opérateur économique, qu’attendez-vous du prochain Exécutif ?
Karim Zaz : Concrètement, j’attends un véritable plan d’action pluriannuel. Ce plan doit permettre pour la première fois la relance du développement socio-économique. La relance de la croissance mérite d’être traitée en profondeur. C’est le cas également pour la problématique de la création d’emplois. En abordant ce sujet, je pense avant tout au secteur agricole. Celui-ci participe à hauteur de 20% dans le produit intérieur brut national. Il faut ajouter à cela, le fait que 49% de la population marocaine est rurale. Compte tenu de ces éléments, il s’avère clairement que l’agriculture participe activement dans l’économie nationale. D’où la nécessité de promouvoir ce secteur en consolidant d’autres activités liées à l’industrie et les services pour compenser le manque à gagner. Pour renforcer l’activité agricole, il est temps que celle-ci connaisse une mutation.
A vous entendre, on a le sentiment que le gouvernement Youssoufi a manqué de vision en matière de gestion des affaires économiques?
Rappelez-vous le discours d’investiture du Premier ministre en 1998. Plusieurs mesures ont été annoncées pour assurer le développement socio-économique. Cinq ans après, il s’avère que très peu d’entre elles ont été mises en place. Les autres dispositions mises en oeuvre n’ont pas été accompagnées. Je reviens donc à ce que j’ai dit auparavant. Nous avons besoin d’une vision qui fixe les objectifs à atteindre et les moyens d’ y parvenir selon un calendrier bien précis. Cela nécessite une évaluation permanente.
Comment, à votre avis, le royaume peut relever le challenge de la croissance, alors que le respect de la rigueur budgétaire est toujours de mise ?
Le respect de la rigueur budgétaire n’empêche pas d’atteindre un taux de croissance permettant de dynamiser l’économie. Tout dépend maintenant de comment on va optimiser les investissements et les dépenses. A ce niveau, il reste beaucoup de choses à faire. Je tiens à signaler que le coût de l’argent reste élevé aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises. La priorité aujourd’hui est de consolider le potentiel du Maroc auprès des investisseurs étrangers en activant la mise à niveau des entreprises marocaines.
Justement, faut-il à votre avis consolider la culture des contrats-programmes pour favoriser l’épanouissement de certains secteurs jugés comme étant stratégiques?
Je préfère le terme contrats-progrès à celui de contrats-programmes. Dans le cadre de la mise en place de zone de libre-échange, il ne nous reste que huit ans pour que les structures nationales puissent faire face à la concurrence internationale. Dans ce sens, il y a lieu de renforcer la compétitivité du Maroc et favoriser le partenariat entre les entreprises marocaines et étrangères.
Les contrats-progrès ne servent à rien, si les acteurs concernés ne veillent pas à la concrétisation des dispositions prévues dans ces contrats. Cela nécessite un contrôle permanent des réalisations.

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