Economie

Nouveau canevas de profils

Les zones de libre-échange en création entre le Maroc et l’UE ainsi qu’avec les USA promettent une dynamisation du commerce extérieur. Anticiper sur cette évolution future par la formation de cadres qualifiés s’impose. Des niches existent et demandent à être découvertes.
Zones de libre-échange avec l’Union européenne dans moins de 7 ans, obligation pour les produits marocains de s’imposer sur les marchés internes et externes, concurrence oblige et une meilleure commercialisation de ces produits. Des enjeux et défis à relever par l’économie marocaine et dont le vecteur n’est autre que le commerce extérieur marocain. Un secteur qui souffre certes de plus d’une lacune, mais qui est appelé à se développer à l’avenir, les secteurs qui lui sont liés avec. À commencer par les métiers et profils liés à l’import-export. Méconnus, ces métiers font rarement parler d’eux. Leur intérêt n’en est pas moins capital.
Transitaires, cadres commerciaux export, responsables de zones export, technico-commerciaux export, conseillers en export et inversement. Des profils pointus et qui font appel à des compétences particulières. Le nombre des transitaires agréés au Maroc est de 463, répartis entre personnes physiques et morales qui sont présentes dans les principales villes du royaume et celles qui enregistrent une activité exportatrice ou importatrice permanente.  Pour les transitaires, jouir de ses droits civiques, être licencié et avoir une expérience d’au moins trois ans dans une activité douanière sont des préalables à l’exercice de ce métier. Rattaché soit à la Direction Générale, le cadre commercial à l’export est rattaché soit à la direction export. Il a pour fonction d’accroître le chiffre d’affaires de l’entreprise à l’étranger. Le responsable de zone export s’occupe du développement des ventes sur un secteur géographique précis. Le technico-commercial export est le lien entre les techniciens (usine, bureau d’études, SAV) et la clientèle. Il a en charge l’assistance et le suivi des installations chez le client. Le conseiller a pour mission le conseil et d’analyse. Ses études portent sur les marchés internationaux et des possibilités d’implantation des entreprises locales à l’étranger. Trois écoles spécialisées au Maroc et quelques autres filières de grandes écoles marocaines telles que L’ISCAE, dispensent également des formations adaptées aux besoins du secteur. Les associations professionnelles, à l’image de l’ASMEX (association marocaine des exportateurs) et le CMPE (Centre marocain de la promotion des exportations) dispensent des formations à la carte et qui accompagnent les nouveaux besoins et l’évolution du secteur en termes de ressources humaines. Aux écoles et centres de formation précités s’ajoutent d’autres niches où les futurs cadres peuvent être formés. Il s’agit notamment de l’école des déclarants en douane qui permet à des promotions entières de répondre aux besoins d’un marché en mutation profonde. Mais une chose reste sûre : la croissance de l’émergence des métiers de l’import-export reste à l’image du secteur lui-même : faible. La part de marché du Maroc dans le commerce mondial ne dépasse guère 0,14%. C’est dire que tout reste à faire à ce niveau. D’autant que les besoins se font de plus en plus ressentir. Plusieurs des entreprises étrangères installées au Maroc font ou visent à faire du Maroc une plate-forme de commercialisation de leurs produits et services dans d’autres pays de la région. Les atouts ne manquent pas: proximité géographique, démantèlement tarifaire progressif…
Les ambitions du pays en matière de compétitivité économique et de mise à niveau ne sont plus à démontrer.
Mais l’évolution reste peu remarquable notamment dans des secteurs destinés par définition à l’export comme le textile et l’agroa- limentaire. Alors que les importations progressent de 9,3%, les exportations plongent de 9,6%, selon les dernières statistiques de la direction de la Politique économique générale (DPEG). Dans le premier cas comme dans le deuxième, la situation du Maroc est peu enviable. Mais les efforts pour promouvoir à la fois les exportations marocaines et le commerce avec d’autres entités économiques promettent de dynamiser le secteur. Chez les opérateurs, l’optimisme est de rigueur. Anticiper le développement du trafic à l’exportation s’impose.

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