Economie

Nouveau pas de la CDG vers le Club Med

La CDG et le Club Med ont signé un nouveau accord de partenariat à Paris pour renforcer leur coopération. Les dirigeants des deux entités, Mustapha Bakkouri, en déplacement dans la capitale française, et Henri Giscard d’Estaing, conforté par un bon exercice 2004, ont rappelé le principe de leur partenariat devant Jean François Copé, ministre français délégué au Budget et porte-parole du Gouvernement et Fathallah Sijilmassi, l’ambassadeur du Maroc en poste à Paris.
L’accord ainsi signé s’inscrit dans un partenariat qui trouve ses origines en 1969 et vient tout juste après le programme d’investissements lancé en 2002 pour le renouvellement et la mise à niveau des villages Club Med au Maroc et dans la construction d’un village dans la Palmeraie. Dorénavant, les villages gérés par la marque au trident au Maroc seront regroupés sous une même entité, selon les déclarations de Mustaha Bakkoury. Ce patrimoine comprend le village de Smir (apport de la CDG) et les villages d’Agadir et de Yasmina (apport de Club Med).
Le village de Yasmina, appartenant à une joint venture détenue à 80% par la CDG et 20% par un fonds de pension fait partie aussi du lot, tout d’ailleurs comme le nouveau village de la Palmeraie.
Le Club Med Palmeraie appartient également à une joint-venture contrôlée à 80% par la CDG et 20% par le Club Med. L’ensemble des actifs gèrés par le Club Med s’élève à 3.500 lits hôteliers répartis dans quatre villages. La signature faite à Paris est donc une suite logique à l’accord signé en 2004 entre Club Med, la CDG et la BEI, en marge de l’inauguration du village de la Palmeraie.
La mise en place d’un fonds (pouvant atteindre 1.6 milliard de dirhams) destiné au financement des projets touristiques est detenu par la CDG et ses parternaires institutionnels (59%) , Club Med (27%), le reste des parts étant mis à la disposition des institutionnels marocains et étrangers. Ce fonds devra être mis bientôt à contribution, si l’on en croit au scénario de départ, pour le financement de la mise à niveau du village de Smir. La CDG et Club Med visent à terme à doubler leurs investissements qui, de 410 millions de dirhams sur la période 2003-2004 passeront à 840 à l’horizon 2006-2007. L’accord Club Med- CDG ne peut qu’intéresser le groupe hôtelier Accor, présent dans le capital de Club Med à hauteur de 28% et son bras financier Risma.
L’engagement de la CDG dans le capital de Club Med intervient il est vrai au moment où la Caisse française des dépôts et consignation s’est désengagé de ce dernier au profit de Accor. «Il s’agit en fait d’un faux désengagement », explique-t-on dans l’entourage d’Accor, en faisant remarquer que la Caisse française est l’un des grands actionnaires du groupe hôtelier. Si les choses sont au beau fixe, quelques détails restent encore à peaufiner au niveau du fonds lancé en 2004. Des questions qui ont trait notamment au niveau d’implication de la BEI et à l’intérêt des institutionnels locaux et étrangers.

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