OCP : Al Moutmir célèbre le lancement de la récolte du quinoa à Larache

Dans le cadre du renforcement de la capacité des territoires à s’adapter aux changements climatiques

Diversification : Les premiers résultats prometteurs de cette première récolte dans la région du Nord réaffirment la réussite de l’introduction du quinoa dans les systèmes de production au Maroc, représentant ainsi une innovation dans le paysage agricole et une forte ambition d’explorer de nouvelles filières résilientes porteuses.

La province de Larache vient d’entamer sa première récolte du quinoa, suscitant une grande satisfaction parmi les responsables et les agriculteurs sur le terrain. Ces premiers résultats prometteurs réaffirment la réussite de l’introduction, à l’initiative du programme Al Moutmir, de cette culture résiliente, plus précisément dans la commune rurale de Rissana Chamalia. Grâce à des recherches et des expériences scientifiques menées avec les équipes de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) sur la culture quinoa, « nous avons pu atteindre la moyenne de 25 quintaux par hectare dans la plateforme de démonstration au niveau de Rissana Chamalia, soit une augmentation de 87% par rapport à la culture du quinoa par la méthode ordinaire », a fait part Abdeddaim El Hajjam, coordinateur régional à OCP, lors d’une rencontre organisée, mercredi 23 juillet, avec les représentants des médias, et ce à l’occasion de lancement de la récolte du quinoa dans la plateforme de démonstration (de l’agriculteur Redouane Khairoun) à Rissana Chamalia. Lancé en 2018 par OCP, Al Moutmir poursuit, à travers cette initiative, son engagement et sa contribution aux efforts nationaux pour atténuer les effets des changements climatiques. Il en découle son intérêt porté à l’amélioration du rendement des agriculteurs à travers la diversification et à la rotation de leurs cultures.

Al Moutmir et les équipes de l’UM6P se mobilisent à travers cette initiative pour les encourager à « développer de nouvelles cultures pour faire face aux changements climatiques, à adopter des itinéraires techniques, afin d’augmenter le rendement et aussi la profitabilité à la ferme », a expliqué Manal Mhada, professeure assistante au collège des sciences de l’agriculture et de l’environnement de l’UM6P. Faisant partie des cultures résilientes, moins exigeantes en intrants et adaptées à une variété de sols et de climats, le quinoa se distingue par sa capacité exceptionnelle à conjuguer adaptabilité, résilience et qualité nutritionnelle. Cette culture constitue une réponse pertinente aux défis agro-climatiques croissants, tout en contribuant à l’amélioration des revenus des agriculteurs et à la souveraineté alimentaire. Bien qu’elle ne soit pas prédestinée à ce genre de culture résiliente, qui est généralement pratiqué dans les terres arides, la province de Larache a été choisie pour bénéficier de cette initiative. Ce choix s’explique par le fait que pour sa sécurité alimentaire, cette région du Nord est appelée à «se préparer au changement climatique.

On ne doit rien laisser au hasard. Parce que le changement climatique affecte la sécurité alimentaire», a dit Mme Mhada. Notons que cette initiative a perms la mise en place de plus 106 plateformes de démonstration, couvrant 12 provinces, notamment Azilal, Béni Mellal, Berrechid, El Jadida, Khénifra, Khouribga, Kénitra, Larache, Meknès, Ouezzane, Tanger-Assilah et Youssoufia. «Plusieurs zones agro-climatiques ont été mises en place. Ces plateformes ont permis de promouvoir un programme intégré des cultures (ICP) dédié au quinoa, intégrant toutes les opérations et bonnes pratiques nécessaires à sa réussite», selon les organisateurs.

Par ailleurs, Al Moutmir déploie, en plus des plateformes de démonstration, un accompagnement structuré et de proximité au profit des agriculteurs engagés dans la culture du quinoa. Forts des conclusions tirées des deux campagnes agricoles (2022-2023, 2023-2024), Al Moutmir et ses partenaires entendent poursuivre leurs efforts pour élargir l’adoption de cette culture innovante, tout en explorant de nouvelles filières résilientes porteuses. «Ce chantier collectif s’inscrit dans une vision à long terme d’une agriculture marocaine à la fois résiliente et génératrice de valeur pour tous», a-t-on souligné.