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OCP Al Moutmir : Comment l’application «T@swiq» se déploie sur le terrain

© D.R

Nous sommes à la commune rurale Ain Orma, située à une vingtaine de kilomètres de Meknès. Notre arrivée coïncide avec une nouvelle transaction commerciale entreprise par un agriculteur qui a, à cet effet, recours à l’application «T@swiq» déployée par l’initiative OCP Al Moutmir.

Sur place, le coordinateur régional de cette initiative, ainsi que l’agriculteur dont l’épouse apprécie également ce service, en donnent des explications en détail.

Faciliter l’accès au marché pour les petits agriculteurs

Tel que le précise le coordinateur au niveau de la zone du Saiss, Achraf Nejoum, cette application, lancée par le Groupe OCP avec l’école 1337 et l’université polytechnique (UM6P) de Benguerir voire développée par des experts marocains, va «faciliter pour les petits agriculteurs l’accès au marché où il y a des produits et services agricoles». «Ainsi, l’agriculteur ou le bon producteur se trouvera dans une courte chaîne de vente et d’achat sans intermédiaire», avance-t-il en évoquant des formations dispensées aux agriculteurs dans ce sens. Par la même occasion, il donne l’exemple de l’agriculteur Aziz Sekkouri dans la région où nous nous trouvons. «Il a vendu du foin et des semences à une personne dans le Sud. Ils ont échangé via la seule application», indique M. Nejoum qui précise que «T@swiq» est «en phase de lancement». Pour l’heure, cette application est, tel qu’il le révèle, disponible sur Google Play et «sera bientôt sur iOS».

Les avantages de T@swiq

Le coordinateur, qui révèle également que les agriculteurs sont ouverts dans cette région, détaille aussi les offres de cette application. Tel qu’il l’explicite davantage, elle permettra de «lier deux personnes, un vendeur et un acheteur directement non seulement sans besoin d’intermédiaire mais aussi sans perte pour les deux parties». «Ainsi, les frais diminuent comme il y a une marge bénéficiaire qui est essentielle pour l’agriculteur qui améliorera son revenu et sa rentabilité», poursuit-il.

A son sens, l’agriculteur fournit un effort «donc il doit réussir la récolte et la commercialisation qui est importante». Le tout en rappelant que T@swiq comprend 6 services. Il s’agit notamment de la vente et l’achat de produits agricoles bruts, d’huiles, des semis, vente et location de terrains agricoles, du commerce du bétail et du foin. Et ce n’est pas tout. «Cette application, qui bénéficiera à tous les agriculteurs, est aussi une opportunité pour les grands commerces qui peuvent prendre contact directement avec l’agriculteur.
Et c’est prometteur voire encourageant pour l’agriculteur afin d’améliorer son rendement», ajoute le coordinateur. Mieux encore, d’autres agriculteurs ont, tel qu’il l’avance, fait dans d’autres régions des transactions avec de bons résultats. «Dans cette région, l’acheteur potentiel avait un petit cercle, alors que l’application qui est gratuite offre un bon potentiel sans besoin de se déplacer», clarifie-t-il en révélant également que l’application est ouverte même pour tous.

Du côté de l’agriculteur

Aziz, qui exerce son métier depuis l’âge de 16 ans, estime que le recours à cette application est une «question de confiance entre l’agriculteur et l’ingénieur». Il met même en avant l’apport des formations offertes par OCP quant à cet usage. Quant à l’offre de «T@swiq», elle crée une différence en termes de «prix qui peut aller à plus de 30%». «Et il n’y a plus de frais de transport», ressort l’agriculteur, âgé de 35 ans, également acteur associatif en transport scolaire et président d’une coopérative après avoir quitté les bans de l’école à la 9ème année, en rappelant que la transaction qu’il venait de faire porte sur 8 tonnes de farine «Faiza» et 5.000 bottes de foin.

Il a même pu vendre des moutons. De plus, l’olivier voire tous les produits seront intégrés dans l’application. Mieux encore, il associe sa femme Thamia Sghir, également agricultrice, à ses démarches. «J’ai apprécié ce qui se fait via l’application.
Cela me donne envie d’y commercialiser du poulet et des œufs que je vends déjà tout en intégrant d’autres produits», déclare cette agricultrice qui se dit indépendante et fière de l’être. «C’est aussi un honneur pour moi de venir en aide à mon mari», s’exprime-t-elle en précisant en outre avoir l’application Atmar et T@swiq sur son smartphone. «Je compte y faire des transactions et créer une association avec les femmes. J’espère qu’elles seront encouragées comme mon mari l’a fait avec moi», exalte-t-elle.

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