MM. Terrab et Diagana ont signé un protocole d’accord pour favoriser la coopération et des programmes en faveur de 5 millions d’agriculteurs au Bénin, en Guinée, au Mali et au Togo.
Le Groupe OCP et la Banque mondiale s’associent au service de la sécurité alimentaire et du développement agricole en Afrique de l’Ouest. Il s’agit d’offrir des opportunités aux agriculteurs africains pour améliorer leur productivité et la santé des sols, en utilisant des engrais spécialement conçus et des pratiques agricoles durables.
OCP et la Banque mondiale franchissent un nouveau cap de partenariat en alliant leurs forces au profit de la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest. Selon les deux parties, ce partenariat offrira des opportunités aux agriculteurs africains pour améliorer leur productivité et la santé des sols, en utilisant des engrais spécialement conçus et des pratiques agricoles durables.
Il s’agit, en effet, d’un partenariat annoncé dans le cadre des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI à Marrakech et qui devrait, selon la même source, changer la donne pour soutenir les agriculteurs d’Afrique de l’Ouest et du Sahel.
Ainsi, le président-directeur général du Groupe OCP, Mostafa Terrab, et le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Ousmane Diagana, ont signé un protocole d’accord pour favoriser la coopération et des programmes en faveur de 5 millions d’agriculteurs au Bénin, en Guinée, au Mali et au Togo couvrant une superficie de 10 millions d’hectares.
Cette coopération vise à accélérer les investissements et les réformes pour rendre les engrais plus accessibles et abordables pour les agriculteurs. Pour le PDG d’OCP, «ces projets constituent une étape importante pour libérer le potentiel de l’Afrique en matière de sécurité alimentaire mondiale».
Et de préciser : «L’objectif est de promouvoir une transition agricole juste et durable en élargissant l’accès des agriculteurs d’Afrique de l’Ouest à des engrais spécialement conçus pour nourrir le sol et améliorer les rendements agricoles, ce qui permettra d’accroître les sources de revenus des agriculteurs, contribuant ainsi au développement et à la prospérité de l’Afrique».
Il s’agit aussi d’aider à atteindre les engagements pris par les ministres de l’agriculture et de la sécurité alimentaire des pays membres de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dans la Déclaration de Lomé approuvée en mai 2023.
De son côté, M. Diagana explique : «Nos deux institutions croient à la nécessité d’accélérer les réformes et les investissements pour une agriculture résiliente, promouvant le développement durable et la création d’emplois. Ce partenariat entre la Banque mondiale et le Groupe OCP permet de traduire la Déclaration de Lomé en actes». Ce partenariat se concentre sur cinq domaines de coopération, à savoir l’amélioration de la santé et de la fertilité des sols grâce à une analyse de la cartographie numérique des sols et des engrais adaptés ; l’établissement de Centres de technologie agricole et de services pour former et soutenir les petits agriculteurs; le lancement d’un programme scolaire d’agriculture numérique pour renforcer les capacités locales et l’entrepreneuriat et transformer ainsi le secteur agroalimentaire ; le renforcement des capacités de la CEDEAO pour opérationnaliser sa feuille de route sur les engrais et la santé des sols et le soutien à l’établissement d’un Centre régional pour la santé des sols et la gestion de la fertilité en Afrique de l’Ouest, au sein de l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA).
Avec ce partenariat, les deux institutions se disent réaffirmer leur engagement en faveur des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, en particulier l’ODD n°2 sur la faim et la sécurité alimentaire et l’ODD n°13 sur le changement climatique.
Un accord de prêt vert de 100 millions d’euros signé avec l’IFC
IFC et le Groupe OCP avaient annoncé le 10 octobre la signature d’un accord visant à augmenter la production d’engrais à faible teneur en carbone en utilisant l’énergie solaire. Pour Mostafa Terrab, président-directeur général du Groupe OCP, cet accord «constitue une étape majeure vers notre objectif d’utiliser 100% d’énergie renouvelable dans notre production d’engrais d’ici 2027». Et d’ajouter : «Notre collaboration croissante avec IFC reflète notre alignement sur l’urgence de relever simultanément les défis mondiaux de la sécurité alimentaire et du changement climatique». Dans le cadre de ce partenariat, IFC accordera un prêt vert de 100 millions d’euros au Groupe OCP pour la construction de deux centrales solaires qui fourniront de l’énergie propre à ses activités dans les villes minières de Benguerir et de Khouribga, ces deux villes abritant par ailleurs les plus grandes réserves de phosphates au Maroc et dans le monde. Ces centrales auront une capacité combinée de 400 mégawatts-crête (MWc) et jusqu’à 100 mégawattheures (MWh) de stockage en batterie, ce qui en fait le premier projet solaire photovoltaïque à grande échelle doté d’une infrastructure de stockage intégrée au Maroc – et le plus grand en Afrique du Nord.