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Oéliculture : Une filière qui fait ses preuves

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La 1ère édition du Salon de l’industrie de transformation d’olive se poursuit à Taourirt

Les projets agricoles fusent à Taourirt. Aziz Akhannouch, ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, a effectué vendredi 13 décembre une visite de terrain dans la province. Une tournée qui a été marquée par le lancement des travaux de reconversion des céréalicultures en amandier et en olivier. Ce projet portant sur un investissement de 43,5 millions de dirhams concerne une superficie de 3.100 hectares dont 2.950 hectares d’amandier et 150 hectares d’olivier. «S’inscrivant dans le cadre du pilier II du Plan Maroc Vert, ce projet vise le développement des filières amandier et olivier, l’amélioration des revenus des agriculteurs et la création d’emploi», relève-t-on du département de l’agriculture. Le ministre a par ailleurs inauguré une unité intégrée de conditionnement de piment cerise à Taourirt et sur une superficie de plus de 9 hectares. D’un investissement de 29,5 millions de dirhams, cette unité intégrée comporte une unité de traitement, une unité de conditionnement, 4 unités d’emballage, des unités de stockage, de maintenance et autres dépendances. Le projet créerait, dans ce sens, 45 emplois permanents et 300 emplois saisonniers. Il est à noter que le coup d’envoi de ces projets a eu lieu en marge de l’ouverture du premier Salon de l’industrie de transformation d’olive à Taourirt. Une vitrine commerciale qui met en avant une filière agricole des plus productives. Pour ce premier rendez-vous, qui se poursuivra jusqu’au 17 décembre, les organisateurs ont choisi de mettre en avant le rôle de l’industrie de transformation non seulement en tant que levier d’emploi mais également en tant que pilier de développement. L’idée étant de renforcer la chaîne de valeur agricole de la filière oléicole en tant que vecteur de développement économique et de promotion de l’emploi. Ainsi une centaine d’exposants dont près de 80 coopératives et groupements d’intérêt économique d’huile d’olive et olive de table et de produits de terroir est venue exposer ses produits dans un espace de 2.600 mètres carrés.

L’oriental, un important verger oléicole régional

Avec 118.000 hectares dont 87.000 hectares productifs, la région de l’Oriental couvre 11% de la superficie oléicole nationale. Depuis le lancement du Plan agricole régional (PAR), l’Oriental a connu un rythme d’extension soutenu des superficies oléicoles. Il s’est multiplié par deux passant à 4.000 hectares par an contre 2.000 hectares par an précédemment. En 10 ans, la production oléicole de la région est passée de 103.000 tonnes en 2008 à 192.000 tonnes en 2018.
Cette progression est tirée par l’entrée en production des plantations oléicoles réalisées dans le cadre des projets Pilier II du Plan Maroc Vert et à l’amélioration de la conduite technique des vergers.
La capacité de transformation s’est, quant à elle, consolidée de 38% se situant autour de 86.000 tonnes en 2018 contre 62.000 tonnes en 2008. Il est à noter que 33 projets de développement de l’olivier ont été lancés dans l’Oriental et ce depuis le lancement du PAR. Ils couvrent une superficie de 44.000 hectares et représentent un investissement à terme de 670 millions de dirhams, profitant ainsi à 19.100 bénéficiaires. «L’oriental dispose de 357 unités de trituration des olives (13% modernes) d’une capacité de 45.500 tonnes par an et 10 unités de conservation d’une capacité de 27.000 tonnes par an et au programme 2020 la mise en place de 4 unités de valorisation», apprend-on du ministère. Le département de l’agriculture note également une nette amélioration du chiffre d’affaires de la filière au niveau de la région.
A fin 2018, il s’est situé autour de 1,15 milliard de dirhams contre 500 millions de dirhams dix ans plus tôt, soit une hausse de 130% sur la période 2008-2018-. La valeur ajoutée a progressé de 122%, se situant autour de 850 millions de dirhams (MDH) en 2018 contre 382 MDH en 2008. La filière oléicole a réussi à générer dans l’Oriental 4 millions de journées de travail annuellement, soit 31%% de la main-d’œuvre employée en production végétale à l’échelle de la région.

Une production nationale en constante progression

Pour rappel, l’olivier représente 65% de la sole arboricole nationale. Il procure plus de 51 millions de journées de travail par an, ce qui correspond à 380.000 emplois permanents. 90% des plantations sont constituées de la variété «Picholine marocaine». La filière bénéficie depuis 2009 d’un contrat programme entre le gouvernement et l’interprofession oléicole à l’horizon 2020.
La finalité étant de développer la production et la qualité, assurer une valorisation forte et pérenne et à améliorer les conditions cadres de la filière. De nouveaux objectifs ont été ajoutés aux précédents et ce conformément aux dispositions du contrat programme pour le développement des industries agroalimentaires entre l’État et les professionnels du secteur, conclu pour la période 2017-2021. L’engagement étant d’accorder de nouvelles aides pour la filière oléicole, notamment pour la construction et l’équipement des unités de valorisation et l’exportation de l’huile d’olive et les conserves d’olive. Les résultats atteints par la filière consacrent cette vision.
On relève une production nationale de 2 millions de tonnes au titre de la campagne agricole 2018-2019, en progression de 28% comparé à une année plus tôt. Un volume acheminé à hauteur de 65% à la trituration et 25% à la conserverie. «La trituration des olives se fait par un secteur moderne et semi-moderne composé de 948 unités et un secteur traditionnel constitué d’environ 11.000 maâsras. La conservation des olives est assurée par 75 unités modernes de conserverie des olives et par de conserveries artisanales», souligne la tutelle. Et d’ajouter qu’ «environ les 2/3 de la production des olives de table sont issues des conserveries industrielles et près du 1/3 est obtenu au niveau des unités artisanales». Les exportations moyennes annuelles de conserves d’olives atteignent les 82.290 tonnes et celles d’huile d’olive les 13.320 tonnes. Les principaux pays importateurs des olives de table marocaines demeurent la France, les USA, l’Italie et l’Allemagne, alors que les exportations marocaines en huile d’olive sont destinées principalement aux USA, Espagne et Italie.

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