Le Premier ministre, Abbas El Fassi, a souligné, mercredi, la volonté du Maroc de développer le secteur de l’offshoring, visant le leadership dans ce domaine et le renforcement de sa position de destination agissante des délocalisations des services, particulièrement francophones et hispanophones, à haute valeur ajoutée. M. El Fassi, qui présidait à Rabat la première réunion du Conseil stratégique de l’Offshoring, a souligné que ce secteur est au centre des intérêts, eu égard à son fort potentiel de développement en raison de l’extraordinaire demande en prestation de services qui émanera au cours des dix prochaines années des pays européens, mais aussi grâce à la position géographique du Maroc, à sa dimension culturelle et à sa dynamique économique, qui en font un pôle à forte attractivité pour de nombreuses sociétés désireuses de délocaliser une partie de leurs activités. Lors de cette réunion, consacrée à l’examen de l’état d’avancement de la mise en oeuvre de l’offre du Maroc dans ce domaine, et à l’étude de mesures destinées à améliorer l’attractivité et la compétitivité de cette offre, le Premier ministre a rappelé que le gouvernement a présenté, le 13 juillet 2006, l’offre Maroc de l’offshoring, entrée en application dès janvier 2007, afin d’attirer les grandes sociétés spécialisées dans ce domaine, indique un communiqué de la Primature. Cette offre comprend une panoplie de mesures renforçant la compétitivité du Maroc, notamment les infrastructures, les services de qualité universelle, le soutien à la formation des ressources humaines et le soutien à travers l’allègement du coût de l’impôt sur le revenu, a-t-il ajouté. M. El Fassi a également affirmé que le gouvernement s’emploie, dans le cadre de la mise en oeuvre de ses engagements, à aménager deux zones dédiées à Casablanca et Rabat. Les premiers locaux de la zone Casanearshore ont ainsi été livrés le 27 décembre dernier, alors que les premiers bureaux de la zone Rabat Technopolis le seront en juillet prochain, ajoute la même source. M. El Fassi a indiqué que d’autres zones dédiées, programmées à Tanger et à Fès, viendront renforcer la position du Maroc sur l’échiquier international de l’offshoring, alors que le programme de formation accompagnant l’offre a permis la qualification de 22.000 personnes, dépassant ainsi les objectifs fixés. Et de souligner que l’attractivité de l’offre Maroc en matière d’offshoring s’est illustrée par l’installation d’un grand nombre d’opérateurs internationaux, qui ont signé des mémorandums d’entente avec le gouvernement marocain, au moment où plus de 35 sociétés, dont des leaders mondiaux, ont pu bénéficier de contrats de bail dans les zones Casanearshore et Rabat Technopolis. Le Premier ministre a également appelé à la nécessité de mettre en place un système de veille efficace, assurant le suivi permanent des évolutions de ce secteur pour préserver la compétitivité de l’offre Maroc et sa qualité de destination privilégiée pour les grands groupes, et ce dans le cadre d’un marché connaissant une compétition effrénée en termes d’offres offshoring attractives. Il a ajouté que le programme gouvernemental consacre, parmi ses fondamentaux, la promotion du volet économique à travers le soutien à l’entreprise, en tant que maillon essentiel contribuant à la réalisation de l’objectif majeur de création de 250.000 emplois supplémentaires chaque année, de façon à réduire le taux de chômage à 7% à l’horizon 2012.
Le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Ahmed Chami a, de son côté, présenté les principales phases franchies pour la mise en oeuvre de l’offre Maroc dans le secteur de l’Offshoring avec notamment la signature de 13 mémorandums d’entente avec des sociétés internationales, ce qui prouve le succès que connaît cette offre dans les milieux étrangers, ajoute le communiqué. Il a aussi présenté des propositions de mesures de nature à augmenter l’attractivité de l’offre Maroc, qui seront examinées par le comité technique chargé du suivi de la mise en oeuvre du programme offshoring. Ont pris part à cette réunion, le ministre de l’Economie et des Finances, le ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, le ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales, les directeurs de l’ANAPEC, de l’OFPPT et de l’ANRT, ainsi que les représentants des départements ministériels concernés.