Noureddine Omary, président du conseil d’administration de la Banque centrale populaire, a très certainement de quoi être fière. A son actif, la conduite et le parachèvement du processus de réforme du Crédit populaire du Maroc. D’ailleurs, signe de confiance renouvelée, les nouveaux membres désignés du comité directeur l’ont élu, président de ce comité, nomination ratifiée par le ministre des Finances et de la Privatisation , conformément aux dispositions de la loi 12/96.
Lors de la réunion de mise en place de ce comité présidée à Casablanca le vendredi 28 janvier 2005 par le ministre de Finances, Noureddine Omary a rappelé que cette réforme, initiée dès la promulgation de la loi n 12-96, était passée par plusieurs étapes essentielles, allant de la mise en place du comité transitoire qui a tenu 27 réunions , jusqu’à son remplacement par le comité directeur.
Auparavant, le président du comité Directeur du CPM, a mis en exergue l’importance de cette réforme qui consacre la réorganisation des banques populaires régionales sur le plan managérial, avec un mode de gestion dualiste et collégial , et leur mission de collecte de l’épargne régionale pour les financements des activités des régions.
Il a, en outre, mis en relief les performances affichées par l’Institution, auxquelles l’Agence internationale de Rating Standard & Poor’s consacre la notation BB à long terme, B à court terme, avec des perspectives positives de développement ,soit la 1ère note du secteur bancaire national. « Cette réforme confirme aujourd’hui avec force et détermination le rôle majeur du groupe Banques populaires dans la promotion et le développement de tous les secteurs d’activité de l’économie régionale et nationale», explique Noureddine Omary avant d’ajouter: «afin de relever les défis que doit affronter le pays pour réussir son intégration dans l’économie mondiale, notamment à travers les accords de libre-échange qu’il a ratifié».
Cette réforme s’est également concrétisée par le rachat par l’Etat des parts sociales supérieures à 5% détenues par les sociétaires dans le capital de la Banque centrale Populaire (BCP), la transformation de celle-ci en Société anonyme à capital fixe, l’ouverture du capital de la BCP à travers la cession de 21% de son capital aux banques régionales sur la base d’une participation égalitaire, la cession de 20% de la part détenue par l’Etat dans le capital de la BCP et la mise en place du comité directeur du CPM.
«Cette réussite incontestable s’est accompagnée aussi d’un développement appréciable du groupe Banques populaires comme en témoigne l’évolution de ses principaux indicateurs d’activité et de résultats », a-t-il ajouté.
A cette occasion, le Crédit populaire du Maroc a réaffirmé sa volonté d’accompagner les politiques sectorielles mises en oeuvre par les pouvoirs publics, en accordant un intérêt particulier au financement du secteur du tourisme, de l’habitat social, de la PME et de la mise à niveau .
Cette rencontre a été également marquée par des exposés sur les réalisations de cette réforme, la situation du CPM à fin décembre 2004 et ses perspectives pour 2005-2007.
Le comité directeur est l’instance suprême exerçant exclusivement la tutelle sur les différents organismes du CPM . Il est composé de cinq représentants du conseil d’administration de la Banque Centrale Populaire et de cinq présidents des Conseils de surveillance des banques Populaires régionales. Il se charge notamment de définir les orientations générales du CPM et du contrôle administratif, technique et financier des organismes du groupe. Reste actuellement à mieux s’armer pour faire face à une concurrence des plus intenses, dictée essentiellement par les mouvements de concentration en court.