Ce projet vise à doter la plateforme aéroportuaire de Fès des infrastructures et installations techniques nécessaires afin d’assurer le bon déroulement de l’activité aérienne sur ce site.
Projet : L’aéroport Fès-Saiss sera bientôt remis à neuf. En effet, l’ONDA prévoit l’extension et le réaménagement des installations terminales de cette infrastructure. Ce projet dont les études architecturales et le suivi de travaux viennent d’être lancés coûtera 500 MDH. Les détails.
L’ONDA planche sur le projet d’extension et de réaménagement des installations terminales de l’aéroport Fès-Sais. L’Office vient dans cette perspective de lancer le concours architectural et le suivi des travaux relatifs à ce projet qui devrait nécessiter une enveloppe de 500 MDH. «Le concours a pour objectif d’élaborer une conception architecturale respectant l’empreinte de la région, expliquant les orientations d’aménagement à proposer, les esquisses d’implantation, les plans architecturaux, la volumétrie et les croquis d’ambiance nécessaires», affirme l’Office à ce sujet. Ce projet vise, comme le souligne la même source, à doter la plateforme aéroportuaire de Fès des infrastructures et installations techniques nécessaires afin d’assurer le bon déroulement de l’activité aérienne sur ce site.
Un terminal passager de 46.000 mètres carrés
Ledit chantier comprend un terminal passager d’une superficie d’environ 46.000 mètres carrés. Il sera agencé sur deux niveaux. Le niveau sous-sol est étalé sur une surface de 13.590 mètres carrés, abritant le système tri bagage, locaux techniques, locaux support tri bagage dont 6.645 mètres carrés sont déjà existants, et 6.945 mètres carrés dédiés à l’extension. Le niveau zéro est pour sa part étendu sur une surface égale à 32.150 mètres carrés dont 13.900 mètres carrés sont déjà présents et requièrent un aménagement, 11.500 mètres carrés sont destinés à l’extension et 4.930 mètres carrés sont à démolir et reconstruire. Cet espace comprend un hall de départ et arrivée, des comptoirs d’enregistrement, un Poste d’inspection filtrage (PIF) international et domestique, des bureaux compagnies et sous-traitants, des bureaux assistances au sol, un contrôle de police au départ (émigration et immigration) international et domestique, des salles d’embarquement international et domestique, un contrôle sanitaire, une salle de livraison de bagages et contrôle douanes.
Le programme du terminal comprend le contrôle de sûreté à l’entrée de bâtiment qui permet de contrôler l’accès de l’ensemble des utilisateurs (les passagers et leurs accompagnants) du terminal, le hall public qui est une zone d’accueil, de circulation et d’attente, la zone d’enregistrement qui compte les banques d’enregistrement des passagers et de leurs bagages, et les espaces réservés aux files d’attente à l’enregistrement, le contrôle d’accès qui est une zone équipée de portes automatiques permettant de s’assurer que seuls les passagers titulaires d’un titre de transport accèdent au contrôle de sûreté depuis le hall public de départ.
Ce programme inclut aussi la zone aux Postes d’inspection filtrage, l’espace de contrôle de Police aux frontières PAF au départ et à l’arrivée, la salle d’embarquement, la zone de livraison des bagages, la zone du tri des bagages ainsi que la zone de contrôle douanier. Pour ce qui est des aménagements extérieurs au terminal, ils englobent entre autres l’esplanade du côté ville, l’esplanade du côté piste, avec des abris d’attente pour passagers, l’extension parking pour voitures côté ville, les box pour les loueurs de voitures, le stationnement des taxis, le stationnement des bus et voies de circulation afférentes, les espaces verts ou encore le mur de clôture.
Dimensions
En termes de dimension, l’ONDA indique que les parkings de voitures devront être d’une longueur de place d’un minimum de 5 m, d’une largeur de 2,5 m. La largeur de la voie de circulation est de 5 m au minimum. 2% au minimum du nombre total des places sera réservé aux personnes à mobilité réduite. Leur largeur minimale est de 3,3 m. Concernant les parkings de minibus, autocars, navettes, les dimensions minimales seront d’une longueur de 10 à 20 m selon les véhicules et d’une largeur de 3 m. La largeur de la voie de circulation est de 10 m. Du côté des superficies de zones du terminal, on notera que la zone de contrôle de sûreté bâtimentaire est de 420 mètres carrés (la surface totale comprend une surface d’attente et une surface d’exploitation qui contient les lignes d’inspection sûreté). Le hall public est de 2.700 mètres carrés pour la zone de départ et 1.800 mètres carrés pour la zone d’arrivée.
La zone d’enregistrement atteint 4.800 mètres carrés. Celle-ci contiendra une profondeur suffisante pour la file d’attente, des comptoirs d’enregistrement, des comptoirs dépose-bagage, des comptoirs hors format et des bornes libre-service. La zone d’embarquement inclut 6.500 mètres carrés pour l’espace dédié aux vols internationaux et 930 mètres carrés pour les vols domestiques. «Le dimensionnement devra considérer les besoins en superficies nécessaires pour garantir une attente confortable et aussi pour les facilités et activités à assurer dans cette zone (concessions, comptoirs compagnies, espace enfants, help desk, zone de détente et d’activités (TV, cinéma, quiet spaces, hôtels, jeux, bibliothèque, Spas etc.), espaces cultes, toilettes, etc.). Un couloir de circulation devra être prévu d’environ 10m et considérant les besoins des équipements de circulation horizontale», explique l’ONDA.
Améliorer les conditions de durabilité
Impact environnemental
La réalisation dudit projet devra s’aligner sur les critères environnementaux se basant de ce fait sur des matériaux de construction durables. Il s’agit d’utiliser des matériaux écologiques pour la construction des bâtiments de l’aéroport qui prennent en compte la durabilité, la résistance, la performance thermique, la qualité de l’air intérieur et l’impact environnemental. Ce projet repose aussi sur l’efficacité énergétique.
«La conception doit impérativement prendre en compte l’isolation thermique, la ventilation, les sources d’énergie renouvelable et le stockage d’énergie», comme le relève l’Office qui cite également la mise en place d’un système de gestion de l’eau incluant la collecte et l’utilisation des eaux pluviales ainsi que la réduction de la consommation d’eau potable. En plus de la mise en place d’un système de gestion des déchets solides offrant des solutions pour la collecte sélective, le recyclage, le compostage et la réduction de la production de déchets selon les normes internationales en matière de gestion des déchets, l’ONDA veut favoriser la création des espaces verts et des espaces de plantation pour contribuer à la réduction du CO2 et améliorer la qualité de l’air dans la zone du projet.