L’ONEP (Office National de l’Eau Potable) n’est pas au bout de ses peines. Les hausses prévues par le contrat programme allant de 2000 à 2004 avec l’Etat n’auront pas lieu. D’autant plus, que la convention lui impose un certain nombre d’objectifs. Ces derniers portent sur un investissement global de 11 milliards de DH. Sur le papier, étaient à l’ordre deux hausses tarifaires de 8%. La première devait prendre effet au mois d’avril, la seconde au mois de décembre. Les dispositions du contrat programme stipulent une révision annuelle des tarifs de vente de l’eau potable, à un taux unique de 8%. Elle devait être effective dès le 1er janvier de cette année. Selon les informations recueillies auprès de la Commission des prix, le gel des augmentations tarifaires résulte du barème des tarifications en lui-même. Et pour preuve, le dispositif toujours en vigueur a vu le jour entre 1989 et 1990. Une étude en phase terminale, a été élaborée, elle sera opérationnelle vers mars-avril de l’année prochaine. Elle se réalisera sur la base d’une approche sectorielle des habitudes de consommation des différentes tranches sociales. Par conséquent, les hausses à venir reposeront sur cette nouvelle «barémisation». Dans l’entourage de l’ONEP, on estime que le manque à gagner pour l’exercice 2001 tourne autour de plus de 60 millions de DH. Encore plus, si les hausses ne sont toujours pas accordées, les conséquences financières pour 2001 sont jaugées à près de 174 millions de DH et pour 2002 à 382 millions de DH. Par ailleurs, les répercussions touchent amplement le programme d’investissement signalé dans le contrat-programme. Pour l’année 2001, le plan d’investissement de près de 2,2 milliards de DH sera réduit à près de 1,9 milliard de DH. De plus, l’Office s’assigne pour l’année prochaine, un programme d’assainissement et de célérité dans la généralisation de l’offre d’eau potable. Difficile pour l’heure d’envisager, comment l’ONEP remplira sa mission «de service public».